À la veille du coup d'envoi de la compétition, les amateurs de football partout dans le monde sont mercredi de plus en plus fébriles. Mais si le match d'ouverture sera une délivrance pour tous, d'autres rendez-vous importants rythmeront le premier tour.
Russie-Arabie Saoudite: une ouverture tant attendue
Comme depuis 2006, c'est au pays organisateur et non au tenant du titre que revient le privilège d'ouvrir le bal de cette 21e édition de la Coupe du Monde.
Il faut bien reconnaître que sur le papier la confrontation entre la Russie et l'Arabie Saoudite, les deux équipes les plus mal classées de la compétition selon la Fifa - respectivement 70e et 67e -, ne fait pas vraiment rêver.
Mais après trois ans, 11 mois et 1 jour de sevrage, depuis la finale de 2014 au Brésil qui avait vu l'Allemagne triompher de l'Argentine (1-0, a.p.), le soulagement sera énorme pour ceux qui attendent le plus grand rendez-vous sportif mondial. Et rien que pour ça, l'adrénaline sera au rendez-vous, jeudi à 18h00, heure locale.
La VAR fait son entrée
Attendue par certains comme la solution miracle aux erreurs d'arbitrage qui parsèment la légende de la Coupe du Monde, ou vue par des «puristes» comme une aseptisation d'un jeu humain, trop humain, la vidéo est attendue au coin du bois par avocats et contempteurs.
Elle a été imposée par la Fifa, malgré des réticences notamment liées à la grande disparité dans le niveau d'expérience des arbitres présents à la Coupe du Monde.
Son impact sur le rythme des rencontres sera aussi scruté, d'autant que la Fifa a opté pour le «modèle allemand» de la VAR, avec un centre opérationnel unique à Moscou, relié à tous les stades par fibre optique.
Il y a fort à parier que sa première utilisation et même les suivantes ne manqueront pas de nourrir d'interminables controverses pichrocolines.
Egypte-Uruguay : Salah, es-tu là ?
C'est un suspens qui durera jusqu'à la dernière minute : Mohamed Salah, irrésistible avec Liverpool cette saison, mais blessé par Sergio Ramos en finale de la Ligue des Champions, sera-t-il là pour l'entrée en lice des Pharaons dans cette Coupe du Monde?
Les espoirs de bien figurer pour l’Égypte, deuxième meilleure équipe du groupe A au classement Fifa (45e), reposent en grande partie sur ses épaules, dont l'une est justement malheureusement le siège de sa blessure.
Le sélectionneur Hector Cuper prendra-t-il le risque de l'aligner dès le premier match face à l'Uruguay, un adversaire a priori très supérieur, ou le gardera-t-il en réserve pour les rencontres face à la Russie puis à l'Arabie Saoudite plus abordables et décisives ? Réponse vendredi après-midi.
Portugal-Espagne : choc précoce
C'est assurément LE grand choc du premier tour, une affiche digne d'une demi-finale, voire d'une finale de Coupe du Monde, et pourtant, elle arrivera dès le soir du deuxième jour de compétition, vendredi 15 juin.
Le champion d'Europe en titre, emmené par Cristiano Ronaldo, devra être au top face à des Espagnols peut-être moins fringants que par le passé, mais qui semblent à nouveau redoutables même si le remplacement surprise mercredi du sélectionneur Julen Lopetegui par Fernando Hierro peut avoir des conséquences néfastes.
Un affrontement qui ira bien au-delà de la seule question de prestige. Un éventuel vainqueur serait extrêmement bien placé pour terminer en tête de ce groupe B qui compte aussi le Maroc et l'Iran, évitant ainsi probablement l'Uruguay, favori du groupe A, en huitième de finale.
Mais pour ce premier match de la compétition, dans la chaleur et l'humidité de Sotchi, les 22 acteurs pourront-ils et voudront-ils déjà donner leur maximum ? Le risque que la montagne accouche d'une souris est réel.
Angleterre-Belgique : bouquet final
Si Portugal-Espagne offre très tôt un premier sommet à ce Mondial-2018, Angleterre-Belgique clôt de la plus belle des façons le premier tour.
Probable finale pour la première place dans un groupe G qui compte également la Tunisie et Panama, ce match sera pour les Belges, 3e au classement Fifa, et pourtant souvent écartés des favoris en raison de leur manque de références dans les compétitions internationales, une occasion rêvée d'affirmer leurs ambitions.
À moins qu'il ne permette aux Anglais de signer le retour au premier plan du foot mondial d'une sélection avec des noms peut-être moins clinquants que par le passé, mais qui semble plus dense et homogène, donc probablement plus dangereuse que lors des derniers rendez-vous internationaux.
Réponse le 28 juin à Sotchi.