Dimanche soir, le football français a été frappé de stupeur. Puis très rapidement secoué de fous rires, avec l’incroyable action qui a opposé le Nantais Diego Carlos à l’arbitre Tony Chapron, au cours du match entre Nantes et le PSG.
Sur un repli défensif, le Brésilien a bousculé l’arbitre, qui a chuté avant d’asséner un coup de pied au défenseur. Ce qui aurait pu passer pour un mauvais réflexe a été accompagné d’un deuxième carton jaune, synonyme d’expulsion. En l’espace de quinze secondes, Tony Chapron a creusé son tombeau, même s’il a présenté ses excuses et que le carton rouge a été annulé.
Malheureusement, Chapron est coutumier du fait. Sa carrière a souvent été émaillée de conflits et d’incidents. Malgré tout, juste derrière, dans un grand élan de solidarité, le football français, quasiment dans son ensemble, a pris sa défense. Mais pour aller au-delà de ces considérations, cet incident a mis un coup de projecteur sur les problèmes de l’arbitrage en France.
Certains clubs jouent leur peau et une décision peut être synonyme de relégation, de licenciement, de lourdes pertes financières, d’abandon de projet sportif, même si les erreurs font aussi partie du jeu. Mais le plus regrettable est l’attitude générale, l’agressivité et l’absence totale de psychologie, ainsi que de dialogue, de la majeure partie des arbitres.
L'Angleterre comme exemple
La faute en revient en grande partie à Pascal Garibian, qui est le patron de l’arbitrage en France. Il n’était pas un grand adepte du dialogue quand il officiait. Que les arbitres soient bien préparés physiquement, c’est une chose, mais peut-être que quelques cours de psychologie adaptés ne feraient pas de mal.
En Angleterre, l’arbitrage n’est pas forcément meilleur, mais la relation de confiance et la communication entre joueurs et arbitres n’est absolument pas comparable. Et, par conséquent, il y a moins d’incidents, moins de contestations et un meilleur climat. Si au moins la grotesque affaire Chapron pouvait servir à cela, on ne pourrait que s’en réjouir.