Dans la longue série des échecs lillois depuis six mois, celui-ci est sans aucun doute le plus inquiétant. Auditionnés mardi par la DNCG, les dirigeants du LOSC, Gérard Lopez et Marc Ingla, n’ont pas réussi leur pari.
L’audition, débutée à 16 heures, n’a duré qu’une heure. Les deux hommes étaient supposés convaincre, rassurer le gendarme financier et surtout apporter les garanties financières nécessaires. La sentence est tombée trois heures plus tard, délai très court il faut le noter : le LOSC est interdit de recruter. Une décision qui n’a guère surpris tant les rumeurs les plus alarmantes couraient depuis quelques semaines sur la santé financière du club nordiste.
Dix-huitième de Ligue 1 à deux journées de la trêve, Lille a déjà perdu un premier pari avec Marcelo Bielsa. Il perd surtout la possibilité de se renforcer au mercato hivernal. Mais avec quel argent ? N’oublions pas que Gérard Lopez, dont l’expérience en Formule 1 a été loin d’être fameuse, n’a racheté le club qu’il y a un an. Voir le club dans un tel marasme financier en moins de douze mois.... Lopez avait-il les moyens de ses ambitions ? A-t-il seulement investi un euro de sa poche dans le projet ?
Ces questions sont graves. Et les responsabilités nombreuses. Celle de Gérard Lopez évidemment, qui n’est pas sérieux dans son investissement, celle de Michel Seydoux, dont on peut se demander comment il a pu être aussi léger dans la vente de son club, et celle de la DNCG, qui joue une nouvelle fois le rôle de l’inspecteur des travaux finis et qui aurait pu tirer le signal d’alarme depuis bien longtemps. Le cas Bastia n’a donc pas servi de leçon.
Du coup, on peut se demander si le club ne sera pas contraint de vendre ses meilleurs éléments dès janvier pour renflouer les caisses. Et Lille est déjà dix-huitième. Evidemment la parano, maladie très répandue dans le foot, fait son office et pour certains, cela accrédite la thèse que le «projet Lopez» dérange et que la DNCG n’a laissé aucune marge de manœuvre. Pour lancer le projet on avait eu droit à #LOSCunlimited. Aujourd’hui la réalité est toute autre. Lille est en danger. Et très limité.