Soupçonné d’avoir eu recours au dopage mécanique au cours de sa carrière, le cycliste suisse Fabian Cancellara doit faire face à un nouveau témoignage qui l’accable.
Ancien coureur professionnel, l'Américain Phil Gaimon livre dans son ouvrage «Draft Animals : Living the Pro Cycling Dream (Once in a While)» une analyse sans concession des performances étonnantes de celui que le peloton et la presse avaient fini par surnommer «Spartacus» du temps où il exerçait, tant sa supériorité ne souffrait d’aucune contestation.
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— Phil Gaimon (@philgaimon) 8 novembre 2017
«Je n'y croyais pas jusqu'à ce que j'entende ses anciens coéquipiers parler de certaines courses où Cancellara avait son propre mécanicien, son vélo était tenu séparé de tous les autres et il était meilleur que le who's who des dopés», écrit-il. Puis d’ajouter : «Quand on regarde les images, ses accélérations ne sont pas du tout naturelles comme s'il avait du mal à rester sur les pédales. Ce b*** avait probablement un moteur».
Au moins à deux reprises au cours de sa carrière, Cancellara est soupçonné d’avoir fait usage de dopage mécanique. Sur le Tour des Flandres en 2010, lorsqu’il a déposé assis sur sa selle le Belge Tom Boonen dans le mur de Grammont. La même année, lors de Paris-Roubaix, son incroyable accélération lui offrant la victoire avait également été interpellé.
L'Union cycliste internationale (UCI) a indiqué jeudi ne pas exclure «d'ouvrir une enquête». «Nous n'excluons pas d'ouvrir une enquête si de nouveaux éléments venaient à tomber en notre possession», a indiqué à un porte-parole de l'UCI, confirmant des propos de son président David Lappartient tenus sur le site Cyclingnews.