Il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait une polémique avec le PSG. C’est normal et bien connu, ça fait vendre. Après «le fair-play financier», après le «penalty gate» entre Neymar et Edinson Cavani, après «Kylian Mbappé est-il décevant ?» évoqué la semaine dernière, c’est au tour de Neymar d’être accusé de tous les maux.
Capricieux, personnel, incapable de tenir ses nerfs, le Brésilien a quasiment été tenu pour unique responsable du mauvais match du PSG lors du Classique à Marseille (2-2). C’est très exagéré. D’accord, Neymar a beaucoup joué seul sur la pelouse du Vélodrome, mais vu le niveau d’Edinson Cavani, avant son sublime coup franc égalisateur salvateur, et celui de Kylian Mbappé, c’est assez gonflé de lui reprocher cet excès d’individualisme.
D’accord, l’ancien joueur du FC Barcelone a perdu ses nerfs sur le coup de Lucas Ocampos, en fin de rencontre. Mais il ne faut tout de même pas oublier que les Marseillais ont commis huit fautes sur lui, dont une méchante de Zambo Anguissa dans son dos, qui n’est autre que son point faible depuis la Coupe du monde au Brésil il y a trois ans. Sans qu’aucune ne soit sanctionnée d’un carton jaune. Et puis, il a aussi dû être protégé par la sécurité à chaque corner en raison des nombreux projectiles qu’il recevait.
On notera quand même que Neymar a marqué deux buts lors de ses deux derniers matchs, dont le premier but égalisateur face à l’Olympique de Marseille. Il n’est pas, cela paraît être une évidence, dans la meilleure forme physique de sa vie. Il paye probablement son transfert, usant sur le plan psychologique, et les deux allers-retours en Amérique du Sud pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Du coup, en purgeant son match de suspension, ce vendredi soir, en championnat contre Nice, il va pouvoir se régénérer et se refaire une santé.
Les vrais soucis sont ailleurs
Mais, d’une manière générale, je trouve qu’on tombe un peu vite sur un joueur dont les débuts avec le PSG restent, tout de même, brillants, aussi bien en Ligue 1, où l’on ne comptabilise pas moins de sept buts et cinq passes décisives en huit rencontres, qu’en Ligue des champions, où il en est à trois réalisations et deux passes en trois matchs.
Les vrais soucis du Paris Saint-Germain sont ailleurs. Le niveau de Layvin Kurzawa, l’âge de Thiago Motta, le rendement de Marco Verratti sont des exemples parmi d’autres. Neymar n’est pas un robot. Il a des failles. Et c’est tant mieux.