Dimanche dernier, lors de la victoire au Parc des Princes contre Lyon (2-0), Neymar et Edinson Cavani se sont donc crêpé le chignon en public. Non pas une, mais deux fois !
Une fois pour un coup franc, que Daniel Alves a offert à son compatriote en prenant le ballon des mains de l’attaquant uruguayen, puis sur un penalty finalement tiré et raté par «El Matador». Il n’en fallait pas plus pour que la presse s’empare du sujet. Normal de l’évoquer le soir du match, comme cela a été le cas dans le débrief du Canal football club. Normal d’y revenir également le lendemain. Mais de là à ne parler que de cette histoire pendant trois jours, y compris dans la presse généraliste, alors qu’il y a quand même des cyclones qui touchent sévèrement les DOM-TOM, cela dépasse quand même largement l’entendement.
Il faut s’y faire, tout ce qui va se passer, de plus ou moins négatif, au PSG, va être amplifié, déformé, voire calomnié. C’est un problème de riche, mais de là à dire qu’Alphonse Areola est une passoire, Layvin Kurzawa est le plus mauvais latéral gauche de l’histoire du jeu ou encore Thiago Motta est un vieillard, il y a de l’abus.
Cette semaine, il s’est produit exactement la même scène lors du match de Ligue 2 qui opposait Reims à Ajaccio. Bien sûr, cela s’est passé à Reims et il faut bien se rendre à l’évidence que ça n’intéresse vraiment pas grand monde. Mais il n’y a pas eu une ligne nulle part, y compris dans la presse spécialisée.
L'entraîneur doit trancher
Avec tout ce remue-ménage, il me semble avoir lu nulle part que le PSG avait remporté six victoires en six matchs en championnat. En marquant 21 buts. Non, ça, ça passe aux pertes et profits.
Du coup, personne ne sait réellement ce qui s’est passé dans le vestiaire entre Neymar et Cavani à la fin de la rencontre. Selon la police, ils ont discuté, selon les syndicats, ils ont failli en venir aux mains, et il aurait fallu l’intervention de certains coéquipiers pour éviter que la situation ne dégénère.
Dans tous les cas, c’est à l’entraîneur, s’il y en a un, de trancher. En l’occurrence, Unai Emery, pour ne pas le nommer. Ce qu’il ne semble pas pressé de faire, à en croire ses déclarations d’hier.
Dans tous les grands clubs, la star est prioritaire dans ce genre de situation. C’est comme ça. Quand il était au PSG, Zlatan Ibrahimovic frappait tous les penalties et tous les coups francs. Et Edinson Cavani n’avait pas son mot à dire. Qui tire à Barcelone ? Lionel Messi. Et au Real Madrid ? Cristiano Ronaldo.
A priori, le problème a été réglé, mercredi soir, lors d’un dîner organisé par Daniel Alves. On en aura peut-être la confirmation lors du déplacement du PSG, demain, à Montpellier, si jamais les Parisiens venaient à bénéficier d’un penalty. En tout cas, c’est le lot et la vie des clubs de stars. On peut le remarquer. On peut s’en offusquer. On peut aussi passer à autre chose.