Marcelo Bielsa est un cas à part. Adulé à Marseille, il l’est déjà un peu moins à Lille, où les débuts du projet nordiste tournent légèrement au bide.
Avec une seule victoire en six matchs, on est en effet loin des ambitions, peut-être trop élevées, qu’avaient suscité un recrutement supposé ambitieux. Enfin, c’est l’impression que ça donnait jusqu’à la vente incompréhensible de Nicolas de Préville à Bordeaux, tout ça parce que le club avait, soi-disant, besoin d’argent !
Où est la réelle ambition du projet dirigé par Gérard Lopez, le nouveau propriétaire ? On a bien compris le côté laboratoire de jeunes supposés à forte plus-value, sorte de copie du modèle monégasque, mais l’ensemble nordiste manque beaucoup trop d’expérience et est surtout très incomplet.
Faire jouer Nicolas Pépé avant-centre est une drôle d’idée, mais Bielsa n’a pas le choix. On connaît le style d’«El Loco» : travail acharné, tactique à outrance et consignes en tous genres. L’effectif lillois est-il adapté à un entraineur aussi pointu et aussi exigeant ? On peut en douter.
En tous cas, Bielsa anime les conférences de presse. A Marseille, il n’avait pas lancé un œil à ses interlocuteurs. A Lille, il les regarde et il leur rentre sauvagement dans la tronche. Il faut dire que les questions ne lui plaisent pas. Mais vu le classement du LOSC seraient-elles différentes avec un autre coach ? Je ne pense pas. Bielsa l’a mal pris, se montrant plus que mordant dans ses réponses. Ça fait de l’animation. Bien plus que sur le terrain pour l’instant.