L’équipe de France féminine affronte la Belgique, ce vendredi 7 juillet (en direct à partir de 20h50 sur CSTAR), pour son premier match de préparation à l’Euro 2017 (16 juillet-6 août). Aux Pays-Bas, l’attaquante Eugénie Le Sommer espère enfin décrocher le premier titre des Bleues. Et ainsi effacer les désillusions passées.
Avez-vous hâte de commencer cet Euro ?
On y pense depuis la fin de la saison en club. Même pendant les vacances, on l’avait en tête. D’autant qu’on avait un programme à suivre pour rester en forme. La date approche et on est pressées que l’Euro commence. Mais il ne faut pas se précipiter.
Comment vit le groupe depuis le début de la préparation ?
Tout le monde tire dans le même sens. On a un objectif commun, c’est donc plus facile pour travailler. Il y a beaucoup de sérieux et d’envie. C’est vraiment de bon augure pour la suite.
Quel a été le programme de la préparation ?
On a effectué une préparation intense pendant les dix premiers jours avec plusieurs séances par jour. Le week-end dernier, on a eu le droit à deux jours de repos. On a pu couper un peu et récupérer avant d’attaquer la dernière ligne droite et d’entrer dans le vif du sujet avec les deux matchs de préparation contre la Belgique puis la Norvège.
En quoi les coupures sont importantes ?
Elles permettent de recharger les batteries aussi bien physiquement que mentalement. Psychologiquement, ça fait toujours du bien de rentrer à la maison et de voir ses proches. Ce genre de coupure fait aussi partie de la préparation. On aura encore une petite pause après la rencontre à Sedan avant de partir aux Pays-Bas.
Que savez-vous de l’équipe de Belgique ?
Elle va également disputer l’Euro et elle possède des qualités, même si elle vient de s’incliner lourdement face à l’Espagne (7-0). Mais on a les qualités pour s’imposer et être performantes. Car la manière sera tout aussi importante que le résultat. Ce premier match va aussi permettre de connaître notre état de fraîcheur à dix jours de notre entrée dans la compétition.
«On est meilleures que les années précédentes»
Est-ce enfin la bonne année pour cette équipe de France ?
C’est vrai qu’on a connu de nombreux échecs par le passé. Mais il y a beaucoup de bonnes équipes et de prétendantes au titre. On n’a encore jamais passé les quarts de finale à l’Euro. Si on se qualifie pour les demi-finales, ça serait une première. On peut aller loin avec cette équipe. Mais il faut prendre les objectifs les uns après les autres. Déjà sortir des poules et on verra la suite.
Est-ce frustrant d’avoir tout gagné en club et rien en sélection ?
Quand je regarde tout ce que j’ai gagné en club, c’est formidable et exceptionnel. Mais maintenant j’ai envie de gagner avec l’équipe de France. Avec notre effectif, j’espère que ce sera enfin notre année. L’équipe a beaucoup progressé et on est meilleures que les années précédentes. Mais il faudra aussi avoir ce brin de réussite qui nous a souvent fait défaut.
Votre succès à la She Believes Cup aux Etats-Unis peut-il vous aider ?
Cette victoire a agi comme un déclic dans nos têtes. Elle a vraiment fait du bien sur un plan psychologique. Même si ce n’était qu’un tournoi amical, ce fut une bonne répétition avant l’Euro. On a prouvé qu’on est capables de faire des grandes choses.
Comment qualifieriez-vous votre groupe ?
Il est à notre portée, mais l’Islande, l’Autriche et la Suisse restent des équipes très athlétiques. Elles peuvent nous poser des problèmes si on n’arrive pas à développer notre jeu. Il ne faut pas s’attendre à des matchs faciles. Mais si on joue à notre niveau, on est au-dessus.
Quels seront vos principaux concurrents aux Pays-Bas ?
Il y a évidemment l’Allemagne, qui est tenant du titre et championne olympique en titre. Mais aussi la Suède, finaliste des JO, la Norvège, l’Angleterre et les Pays-Bas.