"Pourquoi pas essayer un Top 20", a estimé le perchiste Renaud Lavillenie, motard à ses heures, qui disputera en septembre ses deuxièmes 24 Heures du Mans.
Q: L'année dernière, vous disiez venir faire les 24 Heures moto comme une parenthèse, apparemment vous y avez pris goût...
R: "Avec la superbe édition 2013 que j'ai vécue, pour moi, il n'y avait pas de question pour savoir si on remettait ça ou pas, c'était sûr. (Cette année), j'ai l'expérience des 24 heures. Il y a un peu plus d'expérience, un peu plus de maîtrise et toujours la même impatience d'être sur la moto et de se retrouver dans cette semaine d'essais, de qualifs et pour préparer la course."
Q: Avec une ambition revue à la hausse ?
R: "La première ambition c'est, comme l'année dernière, de passer la ligne et de voir le drapeau à damier. Après, on est forcément un peu compétitif. L'année dernière, on a fait une belle 25e place, l'objectif aux 24 heures, c'est d'essayer de faire mieux. Pourquoi pas essayer un Top 20. Après, on sait que c'est compliqué, c'est une course des 24 heures, il y a plein de choses qui peuvent se passer, mais il faut avoir des objectifs pour donner le meilleur de nous-mêmes sur la moto et dans les stands aussi."
Q: Est ce que vous vous limitez au format "endurance" ou vous pourriez envisager à terme de faire des rallyes-raids comme le Paris-Dakar ?
R: "Ce format de course me plaît bien parce qu'on n'a pas besoin d'un niveau professionnel. Il y a de très, très bons professionnels, mais il y a un mélange avec des amateurs qui permet de profiter vraiment pleinement de l'expérience, à l'inverse d'autres disciplines où il faut s'entraîner beaucoup plus et où la différence avec ceux qui en font depuis des années est beaucoup plus notable. Passer toute une semaine avec une équipe et même un an pour la préparation, c'est ça que je recherche en faisant ça."
Q: Avant les 24 Heures, il vous reste encore quelques compétitions à la perche cette saison, à commencer par le Décanation à Angers samedi. On a l'impression que vous abordez ça sans pression...
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R: "Oui, c'est pour le plaisir, sans pression, parce que la saison importante s'est arrêtée après Zurich. Ce qui est important pour moi et pour mes camarades de l'équipe de France, c'est de faire plaisir au public français qui sera présent, en essayant toujours de faire des performances. C'est aussi l'idée de se trouver tous ensemble. Il y a un objectif individuel qui est mis au service du collectif pour essayer de monter sur le podium de cette édition".