La ville russe accueille à partir de ce soir, et jusqu’au 23 février, les XXIIes Jeux olympiques d’hiver. Avec 37 milliards d’euros dépensés pour l’organisation, un nouveau sommet a été atteint.
C’est le grand jour. Ce soir, à 20h14 (17h14 heure française), une cérémonie d’ouverture que l’on imagine somptueuse marquera le début des XXIIes Jeux olympiques d’hiver à Sotchi. Quatre ans après Vancouver (Canada), c’est la ville russe bordée par la mer Noire qui accueille les quelque 3 000 athlètes représentant 88 pays.
Une première hivernale pour la Russie de Vladimir Poutine, qui n’a reculé devant aucune dépense pour organiser la compétition, alors que par le passé, elle n’avait accueilli que les JO d’été de Moscou en 1980, restés célèbres pour le boycott d’une cinquantaine de nations (dont les Etats-Unis) suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique en 1979.
Vingt-cinq fois le coût de Vancouver
Pour être sélectionnées par le CIO, les autorités russes avaient promis des investissements colossaux à Sotchi, estimés au départ à 12 milliards d’euros. Mais la facture, déjà colossale, a finalement explosé. Officiellement, elle s’élève désormais à 37 milliards d’euros, selon les chiffres fournis par le vice-Premier ministre, Dmitri Kozak. Une addition qui revient à 25 fois le coût des JO de Vancouver (2010) et trois fois celui des JO d’été de Londres (2012).
En conséquence, cela fait de Sotchi l’olympiade la plus chère de l’histoire. La raison ? Un aéroport neuf, deux gares, 200 km de voies de chemin de fer, 400 km de routes, 77 ponts et 12 tunnels – sans compter les hôtels – ont été créés pendant les six années de travaux.
A cela, il faut ajouter la construction de onze sites sportifs regroupés dans deux complexes : le parc olympique de Sotchi (patinage, curling, hockey…) de 75 000 places, et la station de ski de Krasnaïa Poliana dédiée aux épreuves de neige. Sans oublier trois villages distincts pour les athlètes.
La sécurité en question
Des sportifs qui seront placés sous haute protection : 5 000 caméras et plus de 40 000 policiers déployés, pour faire face aux menaces des extrémistes, en particulier du Daguestan.
Si l’on ajoute la répression envers la communauté homosexuelle et le risque de manifestations, l’ambiance sera singulière.
Des facteurs qui expliquent que ni Barack Obama ni François Hollande, entre autres, ne seront présents. Et ils ne devraient pas être les seuls à bouder Sotchi : tous les billets n’ont pas été vendus.
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