L'Allemande Mona Barthel a ponctué la plus belle semaine de sa carrière avec une victoire sur l'Italienne Sara Errani, 7e joueuse mondiale, en finale de l'Open GDF-Suez dimanche à Paris-Coubertin.
"Je ne m'attendais pas à gagner ici, dans un tournoi avec autant de grandes joueuses, c'est vraiment génial", a commenté la 45e mondiale après avoir battu 7-5, 7-6 (7/4) Errani, également finaliste à Roland-Garros en juin.
Déjà titrée à Hobart en 2012, un tournoi moins coté, la jeune Allemande de 22 ans n'a pas volé son succès dans la salle Coubertin où elle a battu deux joueuses du Top 10 avec Marion Bartoli (10e) en quarts de finale et Errani.
Inconditionnelle de Steffi Graf, cette fille d'un ancien champion d'Europe juniors du lancer de poids devenu médecin a régalé le public avec un tennis percutant et offensif qui lui ouvre de grandes perspectives.
A condition de corriger ses excès de nervosité, apparus dimanche à 5-2 au deuxième set lorsqu'elle a commencé à accumuler les fautes directes (50 au final pour 53 coups gagnants) avant de rectifier le tir au tie-break.
"C'était terrible pour les nerfs. C'était ma première grande finale alors j'étais un peu nerveuse", a commenté Barthel, déjà montée au 31e rang mondial en avril 2012 et qui représente bien la nouvelle vague allemande.
"Je suis contente que tu ne sois pas à Limoges la semaine prochaine", lui a d'ailleurs lancé Amélie Mauresmo, codirectrice du tournoi et capitaine de l'équipe de France de Fed Cup qui retrouvera l'Allemagne le week-end prochain.
Comme sa compatriote Angelique Kerber, à qui elle succède au palmarès à Coubertin, Barthel ne sera en effet pas de la partie à Limoges. Non pas parce qu'elle est blessée comme Kerber mais parce qu'elle ne veut pas compromettre son début de saison sur dur par une courte virée sur terre battue.
"Je rêve de défendre les couleurs de mon pays mais là j'ai fait un choix différent", a déclaré Barthel, légèrement hésitante sur le sujet.
Mais son début de saison - finale à Hobart, demi-finale à Auckland - lui a vraiment donné envie de privilégier sa trajectoire individuelle et sa victoire à Paris ne va pas l'en dissuader, bien au contraire.
"C'était déjà un beau début de saison et là j'ai vécu une semaine superbe", a-t-elle dit avant de conclure: "Je sens que ça va être une belle année."