Le scénario semblait écrit à l’avance. Comme en 2008, Jo-Wilfried Tsonga a mis un terme, hier, à l’aventure de Richard Gasquet à l’Open d’Australie en huitième de finale (6-4, 3-6, 6-3, 6-2).
Une bien mauvaise habitude pour le Biterrois qui, sur quinze huitièmes de finale en Grand Chelem, ne s’est imposé qu’à une seule reprise. C’était à Wimbledon en 2007 contre… Tsonga. Ce dernier n’a pas eu besoin de forcer son talent pour atteindre son neuvième quart de finale en Grand Chelem à l’issue d’un match qui est loin d’avoir tenu toutes ses promesses. «L’objectif était de passer la première semaine sans trop de problèmes pour ensuite aller chercher un exploit», a confié le Manceau.
Une demie Tsonga-Chardy ?
Il devra en réaliser un premier, demain, contre Roger Federer qui enchaînera un 35e quart de finale consécutif en Grand Chelem. Pour établir cette performance hallucinante, le Suisse a étrillé hier en trois sets le Canadien Milos Raonic (6-4, 7-6, 6-2) et en a profité pour confirmer sa forme étincelante. Il n’a en effet pas perdu un seul jeu de service et n’a concédé que quatre balles de breaks durant le tournoi.
«Je l’ai déjà battu», relativise Tsonga, vainqueur à trois reprises (en onze confrontations) de Federer. Et s’il venait à récidiver une quatrième fois, le n°1 français pourrait croiser en demi-finale Jérémy Chardy.
Après les Espagnols Menendez-Maceiras et Granollers, puis l’Argentin Del Potro, le Palois a ajouté à son tableau de chasse l’Italien Andreas Seppi (5-7, 6-3, 6-2, 6-2), mais il ne compte pas pour autant s’arrêter en si bon chemin. «Le tournoi n’est pas fini. Je me sens vraiment très bien sur le court. Je crois vraiment en mes chances.» Car s’il sera loin de partir favori face à Andy Murray (tête de série n°3), Chardy reste sur une victoire contre l’Ecossais au Tournoi de Cincinnati (Etats-Unis) en août dernier.
Tous les espoirs sont donc permis. Même les plus fous.