Les Américaines du 4x100 m ont dépoussiéré vendredi le record du monde, propriété depuis 1985 de l'Allemagne de l'Est, à la veille du relais masculin qui offrira une opposition somptueuse entre les USA et la Jamaïque de Bolt, en quête d'un deuxième triplé en or.
6 octobre 1985... Les grandes stars (Bolt, Rudisha, etc) de l'athlétisme actuel n'étaient pas nées. Ce jour-là, quatre athlètes de l'usine à champions est-allemande (Gladisch, Rieger, Auerswald, Goehr) établirent un record du monde du 4x100 dames (41 sec 37) qui tint donc jusqu'au 10 août 2012 !
Quatre américaines (Madisson, Felix, Knight, Jeter) ont balayé l'une des plus vieilles marques de l'athlétisme (40 sec 85), deuxième record du monde en athlétisme depuis le début des JO après celui du 800 m par le Kényan David Rudisha (1:40.91).
Et ce n'est peut-être pas fini, car le record du 4x100 m masculin (37 sec 04) semble très menacé, tant le duel entre les Etats-Unis, auteurs du meilleur temps en séries (37 sec 38), et les Jamaïcains (37.39), qui avaient laissé Usain Bolt au repos, s'annonce somptueux samedi.
Car toute la lumière des Jeux se concentre sur Bolt "l'éclair", déjà auteur du doublé (100-200 m) comme il y a quatre et qui vise désormais le triplé (100-200-4x100 m) comme à Pékin en 2008.
L'Ethiopienne Tirunesh Dibaba a laissé le sprinter jamaïcain seul au monde. Une semaine après son titre sur 10.000 m, elle s'est contentée du bronze sur 5.000 m, ratant l'occasion de réaliser le doublé comme à Pékin en 2008.
Le titre est revenu à une autre éthiopienne Meseret Defar, déjà sacrée en 2004, et victorieuse en 15 min 04 sec 25. A la perche, c'est le Français Renaud Lavillenie qui l'a emporté.
Oscar Pistorius, premier paralympique finaliste olympique, a lui échoué avec le relais 4x400 m sud-africain. Equipé de lames de carbone à la place de ses jambes amputées alors qu'il avait 11 mois, il a assuré le dernier relais de son équipe qui a terminé à la huitième place.
Loin de la fureur enflammée du Stade olympique, le Tunisien Oussama Mellouli a réalisé une première: il décroché le titre olympique sur 10 km en eau libre, en milieu naturel, quatre ans après avoir glané l'or en bassin sur 1500 m.
Cette performance devrait inciter de nombreux nageurs de fond à plonger dans les lacs et en mer, pour suivre l'exemple de Mellouli, champion olympique pour sa troisième course en eau libre, dans le bassin de Hyde Park, en plein centre de Londres.
Enfin, la matinée a été marquée par l'annonce du contrôle positif à l'EPO du Français Hassan Hirt, éliminé mercredi en séries du 5000 m. Il a été suspendu à titre conservatoire par sa Fédération française et immédiatement exclu de la délégation française aux JO.
Il avait subi ce contrôle avant son arrivée à Londres et devait quitter la capitale anglaise vendredi matin.
Mercredi lors des séries, Hirt s'était classé 11e de sa course (13:35.36) loin de son record personnel (13:10.68), établi début juillet.
Hirt est le deuxième Français sélectionné pour les JO à subir un contrôle antidopage positif à l'EPO, après Nour-Eddine Gezzar, inscrit sur 3000 m steeple et écarté avant les Jeux.