Zéro pointé des escrimeurs, débâcle des tireurs: le climat des Jeux de Londres était maussade dimanche pour les Bleus, à l'image de la pluie battante sur le marathon féminin.
Heureusement à la mi-journée, l'éclaircie est venue de la voile, à Weymouth, sous le soleil !
Les +voileux+ français visaient six récompenses sur ces JO. A bord de son Finn, Jonathan Lobert a décroché la sienne, en bronze. Derrière le roi "Beano", le Britannique Ben Ainslie, qui décroche son 4e titre olympique et le 15e de ces Jeux pour le pays hôte.
Si le soleil était radieux dans la rade de Weymouth, il pleuvait des cordes à Londres dimanche matin. A quelques heures de l'entrée en scène des fauves du sprint pour un 100 m royal.
Mais pour l'Ethiopienne Tiki Gelana, cette pluie restera un beau souvenir. Nièce de Gezahegne Abera, champion olympique du marathon à Sydney, en 2000, elle a apporté une nouvelle médaille à la famille en s'imposant sur le 42,195 km, face à Buckingham Palace.
Pour l'escrime française, en revanche, ce dimanche s'est terminé comme les autres jours, par une claque.
Avec l'élimination de ses fleurettistes dès le premier tour, face aux Américains, c'est le zéro médaille : comme en 1960 à Rome, jusque-là seul couac d'un sport qui à lui seul a apporté un sixième de l'ensemble des médailles olympiques françaises...
"En 2005, on se voyait tout beau. Depuis, ça ne fait que baisser, a commenté, amer, Erwann Le Pechoux, l'un des quatre battus du jour. C'est vrai que les autres nations montent, mais il y d'autres raisons. Ils ont des moyens qu'on n'a pas, un état d'esprit qu'on n'a pas".
Idem pour les tireurs français, loin du niveau de leurs collègues féminines, déjà double médaillées à Londres. Franck Dumoulin et Walter Lapeyre ont été sortis dès les qualifications au pistolet à 50 m, sur le pas de tir de la caserne de l'artillerie royale.
Franck Dumoulin, champion olympique à Sydney en 2000 au pistolet à 10 m, a fini 33e sur 38 dimanche matin, pour ses sixièmes JO d'affilée.
Déception aussi pour Bryan Coquard, sur le parquet en bois de Sibérie du vélodrome olympique.
En tête samedi soir après trois des six courses de l'Omnium, l'équivalent du décathlon pour les pistards, Bryan Coquard a reculé à la cinquième place du classement provisoire, après la quatrième manche. Le jeune Nantais, seulement 12e de la poursuite, son point faible, a encore le scratch et le kilomètre départ arrêté pour revenir.
Seul rayon de soleil dans ce ciel gris londonien: les "Braqueuses" de Céline Dumerc, toujours invaincues dans le tournoi féminin de basket-ball, et en 2012 d'ailleurs, après leur éclatante victoire 65 à 54 contre la Russie, championne d'Europe en titre.
Qualifiées depuis quatre jours déjà, après avoir notamment battu l'Australie, vice-championne olympique, les Bleues ont terminé en tête de leur poule. En quarts de finale, mardi, elles rencontreront la République tchèque ou la Croatie.
Après la médaille de Lobert, les Bleus avaient le regard tourné vers la gymnastique, et notamment Cyril Tommasone, sur le cheval d'arçons, une spécialité dont il est vice-champion du monde.
Puis ce sera le tour de Mahiedine Mekhissi, médaillé d'argent surprise à Pékin, sur 3000 m steeple. Pour tenter de troubler à nouveau la domination kényane sur cette épreuve.
Enfin, ce sera le 100 m messieurs, LE sommet des Jeux, à 21h50 (22h50 en France). Pour un duel fratricide entre Jamaïcains, Usain Bolt d'un côté, Yohan Blake de l'autre, avec les Américains Tyson Gay et Justin Gatlin en trouble-fête.
Et pourquoi pas un petit Français, Jimmy Vicaut, à condition d'avoir passé le cap des demies, deux heures plus tôt.