Le judoka Teddy Riner entre en lice demain pour ses deuxièmes Jeux Olympiques après ceux de Pékin où il avait terminé 3e. Le grand favori de la catégorie des plus de 100 kilos s’est livré à Directmatin.fr.
Vous avez déjà vécu cela il y a 4 ans, pouvez-vous nous expliquer comment se sent-on la veille de participer à des Jeux Olympiques ?
A Pékin, je ne sais pas pour mes adversaires mais pour moi tout allait bien ! Je n'ai jamais trop senti le stress monter. Je crois que ce sera la même chose ici à Londres. Sur toutes mes compétitions, je réitère le même rituel pour rester tranquille. Je m’enferme dans ma chambre, je lis des BD, j’écoute de la musique, je regarde des DVD… L’essentiel c’est de ne pas s’éparpiller et de rester dans sa bulle.
Arrive-t-on à bien dormir avant de disputer un tournoi ?
Lorsque j’étais plus jeune j’avais du mal à m’endormir. A présent avec l’expérience, je contrôle mieux mon cycle de sommeil. Je dors bien avant n’importe quelle compétition. Je mange toujours des pâtes le soir et je file au lit à 22h. Puis je me réveille autour de 6h du matin parfois un peu avant, parfois un peu après, cela dépend en fait à quelle heure est fixée la pesée.
ALEXANDRE KLEIN/AFP
Une compétition de judo peut durer jusqu’à neuf heures. Comment arrivez-vous à gérer ?
C’est vrai que l’attente peut être longue entre deux combats. Quand il y a plusieurs heures de battement, je n’hésite pas à faire une sieste d’1h30 ou 2 heures ! D’un point de vue nutrition, j’ai tout ce qu’il me faut. Depuis l’âge de 15 ans, j’emmène avec moi des compotes et des barres céréalières. J’emmène aussi des bonbons que je ne mange pas : c’est juste pour les sentir près de moi ! C’est pour le mental quoi !
Lorsque vous vous dirigez vers le tatami, on vous voit souvent avec un casque sur les oreilles…
C’est une méthode pour faire le vide autour de moi et me concentrer sur mon schéma tactique. Ce que j’écoute dans mon casque ? De tout ! Je suis capable de m’écouter de la musique classique à une minute d’affronter un type de 140 kilos. Mais je n'écoute pas que ça, c’est très varié : hip-hop, dancehall, chanson française…
Comment percevez-vous la présence de vos proches dans les tribunes ?
Les sentir proches de moi, me rassure et me motive à chaque compétition. A Londres, il y aura environ 150 personnes de mon entourage dans les gradins. De la famille de Guadeloupe et de France, des amis… ça me touche d’autant que chacun a payé sa place, son voyage et son hébergement ! Et oui même en temps de crise, mon fan club me suit partout où je vais!
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