Jo-Wilfried Tsonga, incontournable numéro 1 français et numéro 6 mondial, est parvenu à accéder aux demi-finales du tournoi de tennis de Wimbledon pour la deuxième année consécutive. Il rencontrera au tour suivant l’écossais Andy Murray qui jouera à domicile. Peut-il vaincre le Britannique et espérer une première victoire en Grand Chelem ?
Jo-Wilfried Tsonga confirme. En triomphant hier de l’Allemand Philipp Kohlschreiber en quarts de finale de Wimbledon (76 46 76 62), le numéro 1 du tennis français et actuel numéro 6 mondial reviendra pour la deuxième année consécutive en demi-finale du tournoi de Londres. Il réédite la performance de Sébastien Grosjean qui avait fait de même en 2003-2004 et, avec quatre demi-finales en tournoi du Grand Chelem à son actif, rejoint Henry Leconte, Cédric Pioline et Sébastien Grosjean, codétenteurs de la meilleure performance française dans les compétitions de ce calibre.
Suite à ce succès, il devra affronter vendredi un cador du circuit, le Britannique Andy Murray, tête de série numéro 4, qui aura à cœur de bien jouer devant son public et s’offrir une première finale à Wimbledon. La tâche s’annonce ardue d’autant que son adversaire devrait être particulièrement motivé par l’enjeu, lui qui a chuté trois fois consécutivement à ce stade de la compétition face à des joueurs plus en vue que Tsonga. Le numéro 1 français reste par ailleurs sur deux défaites de suite face à Murray sur gazon, l’une en 2010 ici même à Wimbledon et l’autre en 2011 lors du tournoi du Queen’s.
S’il venait à vaincre Andy Murray, le challenge pour enlever son premier titre en Grand Chelem, performance française que seul Yannick Noah a réalisé en 1983 à Roland Garros, serait encore plus compliqué. Car dans l’autre demi-finale les deux monstres du tennis Roger Federer et Novak Djokovic, actuel numéro 1 mondial, s’affrontent dans un match à enjeu. Si Federer passe, il a des chances de redevenir premier au classement ATP aux dépends du joueur serbe, dans le cas où il remporterait le tournoi. Quoiqu’il en soit, l'un comme l'autre serait un obstacle de taille si Tsonga venait à se hisser jusqu'en finale.
Dans ce cas, il pourrait compter sur un bilan correct face à Novak Djokovic (5 victoires à 6) et sur une victoire de prestige sur Roger Federer obtenue l’année dernière en quarts de finale à Wimbledon où il était parvenu à remonter un handicap de deux sets avant de s’imposer. Les deux joueurs lui ont toutefois infligé plusieurs défaites à la suite dans les six derniers mois. La marche s’annonce donc très haute pour Tsonga sans pour autant être insurmontable. Mais il faudra d’abord gagner le match de demain pour atteindre, pour la deuxième fois de sa carrière après l’Open d’Autralie 2008, une finale d’un tournoi du Grand Chelem.