En s’adjugeant la deuxième place de la dernière étape de la Volvo Ocean Race, le français Franck Cammas est parvenu à remporter l’édition 2011-2012 de la prestigieuse compétition de voile. Cela faisait 25 ans qu’un Français n’avait plus gagné le trophée.
Franck Cammas vient d’écrire une nouvelle page à sa légende. En finissant deuxième avec Groupama, au terme de la neuvième et dernière étape de la Volvo Ocean Race, il s’est assuré de devenir le deuxième Français, après Lionel Péan en 1985-1986, à remporter la course nautique autour du monde réservée aux monocoques. Cette victoire, décrochée à sa toute première tentative, ajoute une nouvelle ligne glorieuse à son palmarès déjà bien fourni.
Ces trois dernières années ont été particulièrement prolifiques pour le skipper français qui a triomphé en 2010 de la Route du Rhum, grande course en solitaire reliant St-Malo à Point-à-Pitre. Cette année 2010 a également été l’occasion pour lui de battre le record du monde du tour en équipage du trophée Jules-Verne en réalisant un tour du monde en 48 jours, 7 heures, 44 minutes et 52 secondes soit deux jours de mieux que le record précédent. Il a en outre remporté la Solitaire du Figaro en 1997 à seulement 24 ans, ainsi que trois Transats Jacques-Vabre, en 2001, 2003 et 2007.
Son esprit débrouillard, qui fait de lui un grand champion, il l’a acquis durant sa jeunesse. Lorsqu’il vivait à Aix-en-Provence avec ses parents, il se chargeait du ravitaillement d’eau en allant parfois au puits pour subvenir aux besoins de la famille. Il a également pu forger son talent en visant l’excellence. Il intègre les prépas Maths Sup et Math Spé après avoir obtenu son bac. Il abandonne toutefois ses études pour se lancer à corps perdu dans sa passion : la voile.
Le petit Mozart de la voile, comme on le surnomme, est finalement davantage un bosseur qu’un surdoué. Il a su, à force de travail, développer de très solides connaissances sur sa discipline. Il participe d’ailleurs à la conception de chacun de ses bateaux, s’entretient avec les ingénieurs pour tout connaître des faiblesses et des forces de ses voiliers. Toutes ces qualités lui ont aujourd’hui permis de rafler le plus beau trophée de sa carrière, en se payant le luxe de surclasser les cadors de la discipline. A 39 ans, il n’a plus rien à prouver et peut se tourner sans regrets vers son futur.