Mario Monti, le président du conseil italien, estime qu'il faudrait suspendre le football "pendant deux ou trois ans", suite au scandale des matches truqués qui secoue la péninsule italienne.
"Est-ce qu'une suspension totale de ce jeu pour deux ou trois ans ne profiterait pas à la maturité de nos concitoyens ?" a déclaré Mario Monti à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre polonais Donald Tusk. Une proposition plutôt étonnante, émanant du fan de football et non pas du dirigeant politique. "Je ne suis pas en train de faire une proposition gouvernementale, mais (d'évoquer) un désir que, moi qui suis passionné de foot depuis longtemps, je sens au fond de moi."
"C'est vraiment triste quand un monde qui devrait exprimer de grandes valeurs comme le sport se montre comme un concentré d'aspects les plus réprouvables comme la traîtrise, l'illégalité et la tricherie" a déclaré le président du conseil.
Mario Monti fait écho au scandale du Calcioscommesse, où des joueurs sont soupçonnés d'avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr. Lundi, dix-neuf arrestations ont eu lieu dans cette affaire, dont celle du capitaine de la Lazzio Rome, Stefano Mauri. Il s'agissait de la troisième vague d'arrestations après les coups de filets de novembre 2010 et avril 2011.
Mardi matin, toute la presse italienne titrait sur le Calcioscommesse "indigne" selon le mot de Mario Monti.