Le Finlandais Kimi Räikkönen, 32 ans, de retour en Formule 1 après deux ans d'absence, estime "qu'il n'y a pas que la F1 dans la vie", dans une interview accordée à quelques journalistes choisis, avant les premiers essais libres du Grand Prix d'Australie.
Q: Vous avez l'air heureux d'être de retour en F1 ?
R: "Je suis toujours heureux et si on n'est pas heureux il faut faire autre chose. J'aime la course, j'ai toujours aimé ça, et c'est bon d'être de retour. C'est ce que je veux faire, et si possible le faire bien".
Q: Vous attendiez-vous aux difficultés du rallye ?
R: "Je savais que ce serait difficile, et je respecte les gars. Je voulais d'abord savoir si je pouvais le faire, parce que ça ne semble pas évident quand on regarde les caméras embarquées. C'était déjà mieux la deuxième saison et j'espère que je pourrai en refaire encore plus tard".
Q: Comment avez-vous décidé de revenir en F1 ?
R: "Je voulais courir et il y a beaucoup de catégories différentes dans lesquelles on peut courir. Mais si on peut faire de la F1 plutôt que de l'endurance ou autre chose, c'est mieux, car c'est quand même le plus haut niveau. J'ai commencé à regarder les écuries, ce que j'aimerais avoir, chaque écurie a des atouts, travaille beaucoup, et finalement on a trouvé une solution avec Lotus".
Q: Qu'est-ce qui vous plaît chez Lotus, par rapport à McLaren et Ferrari ?
R: "Tout le monde est très agréable avec moi, l'ambiance est bonne. Ils aiment tous la course et ils ne font pas de politique. Ils ont tous les outils pour me donner une bonne voiture".
Q: Disposez-vous d'une voiture pour gagner ?
R: "Jusqu'à maintenant, ça s'est bien passé pendant les essais, mais on ne sait pas encore à quel niveau on va être, si on va être rapides, si on va gagner. Il faut attendre les trois premières courses pour en savoir plus".
Q: Quel est votre objectif cette saison ?
R: "C'est difficile de fixer un objectif tant qu'on ne sait pas où on en est par rapport aux autres. C'est trop tôt. Si on est derniers, je serai déçu, mais je ne pense pas qu'on sera derniers. On veut toujours gagner des courses et des titres, mais il n'y a pas beaucoup de saisons où on peut y arriver".
Q: Stefano Domenicali (ndlr: le directeur général de la Scuderia Ferrari) serait très heureux que vous fassiez de bons résultats, ça vous fait plaisir ?
R: "Je n'ai jamais eu de problème chez Ferrari, à part peut-être avec une personne. J'ai beaucoup parlé avec Stefano depuis deux ans et le jour où je suis parti j'avais surtout des bons souvenirs (...) Ca aurait pu se passer différemment (ndlr: Ferrari a payé Räikkönen pour partir et laisser sa place à Alonso), mais c'est facile à dire, après coup. J'ai pu en profiter pour faire d'autres choses, tant mieux".
Q: Certains ne comprennent pas que vous n'ayez pas regardé la F1 à la télé pendant votre absence...
R: "Il y a beaucoup d'autres choses dans la vie que la F1, et ce n'est pas parce que je n'ai pas regardé les Grands Prix à la télé que je n'aime pas la F1. C'est facile de savoir qui a gagné, on peut toujours regarder les résumés. J'ai toujours aimé la F1, même s'il y a certaines choses que je n'aime pas autour, et que les journalistes posent toujours les mêmes questions."
Q: Vous avez une image de pilote décalé, pourquoi ?
R: "Je me fiche de ce que les gens pensent et je ne perds pas mon temps avec ça. S'ils disent ou écrivent les pires choses sur moi, si c'est vrai ou faux, je ne peux rien y faire. Ce qui m'intéresse c'est d'être heureux de ce que je fais, c'est ça le principal. Je n'arriverai jamais à faire plaisir à tous les gens, et ce n'est pas la fin du monde".
Q: Combien de temps allez-vous rester en F1 ?
R: "Qui sait ? J'ai un contrat, mais je n'ai pas de plan. Et parfois, même quand on a un contrat, ça ne veut rien dire. Je suis bien placé pour le savoir..."