Des scientifiques ont prouvé que les super éruptions stellaires sont non seulement capables de toucher les jeunes étoiles très actives mais aussi les plus anciennes. Notre soleil n’est donc pas à l’abri de subir un tel phénomène d’autant que, selon les cycles d’éruption, la prochaine période à risque aura lieu en 2023 et 2024.
Cette annonce a été faite dans le cadre de la 234e assemblée de la société astronomique américaine qui s’est tenue à Saint-Louis. Elle est le fruit de constatations faites par une équipe de scientifiques. Pour étayer leur raisonnement, ces derniers ont passé au peigne fin, via le télescope spatial Kepler, les structures de 43 étoiles dont l’âge approche de celui de notre soleil (4,6 milliards d’années). Leur conclusion ne laisse aucun doute : bien que plus rares que chez les jeunes étoiles où elles peuvent se produire jusqu’à plusieurs fois par semaine, les super éruptions stellaires sont également susceptibles de toucher des étoiles à la longévité plus élevée.
Pour notre soleil, la probabilité est estimée à un cas tous les quelques milliers d’années. «Si la dernière s’est produite il y a 1.000 ans, elle a fait peu de dégâts, les gens ont dû voir une immense aurore boréale se dessiner», indique Yuta Notsu, qui a conduit l'étude. Reste qu’aujourd’hui, une telle perspective engendrerait un scénario bien plus anxiogène.
En effet, il y a fort à parier que le réseau électrique, sous l’effet de la bouffée de particules émises par le soleil en feu, serait largement perturbé avec des pénuries d’électricité à craindre pendant plusieurs mois. Les réseaux de communication (train) en subiraient également les effets. Les GPS deviendraient hors d’usage.
Le Québec impacté en 1989
L’éruption de ce type la plus violente connue des scientifiques avait eu lieu en 1859. Plus récemment, en 1989, c’est le réseau électrique du Québec qui avait été impacté pendant neuf heures. En 2017, les réseaux téléphoniques américain et européen avaient aussi fait les frais d’une éruption solaire.
Une éruption solaire est la conséquence directe de l’accumulation de l’énergie sur la surface du soleil. Elle peut durer quelques minutes, comme quelques heures.