Après une mission de quatre mois à la Station spatiale internationale, le vaisseau Starliner de Boeing devrait regagner la Terre ce samedi 7 septembre, sans son équipage. Un vol à haut risque, qui pourrait entraîner la destruction de l’appareil, signant ainsi un énième coup dur pour l’entreprise.
Le compte à rebours touche à sa fin. Le vaisseau Starliner va enfin regagner la Terre, mais sans son équipage. Après une mission de quatre mois, initialement prévue pour huit jours, l’appareil de Boeing devrait donc faire son retour ce samedi 7 septembre. Malgré la sérénité de l’entreprise quant à la sûreté du vaisseau, le responsable du programme de vols commerciaux habités de la Nasa, Steve Stich, a déclaré que l’agence spatiale «n’était pas à l’aise» pour procéder avec Starliner «en raison de l’incertitude autour du modèle».
Les deux astronautes de la mission Starliner, Butch Wilmore et Suni Williams rentreront quant à eux en février 2025, à bord de la capsule Crew dragon du concurrent direct de Boeing, SpaceX. Pour rappel, des défaillances du propulseur et des fuites d’hélium sur la capsule de Starliner avaient été détectées au moment du vol habité inaugural. Celui-ci devait certifier les qualités du vaisseau après avoir effectué des rotations régulières vers l’ISS.
Un dernier espoir pour Boeing
Cette fois, Starliner effectuera un vol retour autonome. Son atterrissage sur une base du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis est prévu pour 4h03 GTM (soit 6h03 en France).
Ce vol retour est déterminant pour Boeing, dont l’image a déjà été durement entachée à la suite des nombreux incidents sur ses avions de ligne. D’autant plus que le premier vol du vaisseau Starliner a été réalisé avec des années de retard en raison de problèmes liés à son développement. Un coup dur aussi en termes d'image puisque l'entreprise ambitionne de concurrencer SpaceX pour ce type de mission.
Les équipes de Boeing suivront donc assidument ce retour et plus particulièrement les paramètres liés aux propulseurs. En cas de retour sans accro, les équipes ont déclaré qu’elles auront «une meilleure compréhension de quand nous pourrons certifier l’appareil et de quand nous pourrons reprendre les vols».