Après sept longs mois de silence, la sonde interstellaire Voyager 1 a enfin repris du service. À 24 milliards de kilomètres de la Terre, elle a recommencé à envoyer des signaux lisibles à la Nasa.
Elle est vieille de 47 ans et pourtant, la sonde Voyager 1 ne compte pas arrêter son aventure spatiale de sitôt. Depuis quelques jours, elle renvoie enfin un flux régulier de données scientifiques lisibles à la Nasa. À quelque 24 milliards de kilomètres, la sonde avait rencontré plusieurs difficultés majeures en novembre 2023, assez pour craindre la fin de sa mission.
une réparation à longue distance
En effet, la sonde avait brutalement cessé de communiquer de façon cohérente avec sa base, envoyant des lignes d’informations indéchiffrables aux chercheurs. Les ingénieurs de la Nasa se sont néanmoins rapidement penchés sur le problème, une tâche compliquée par la distance ainsi que le temps d’envoi et de réception des messages : deux jours au total. Ces mois de silence seraient le résultat d’une mémoire corrompue sur l’ordinateur de Voyager 1.
Si les premiers messages lisibles ont pu être captés, sur Terre, dès le mois d’avril, il fallait néanmoins remettre les quatre instruments scientifiques de la sonde en état de marche : un analyseur de particules chargées, un capteur de plasma, un analyseur de rayons cosmiques et un magnétomètre.
Voyager 1 est actuellement la machine réalisée par l’Homme la plus éloignée de la Terre, cette réparation à très longue distance est donc une prouesse pour les ingénieurs de la Nasa.
La sonde a donc repris ses fonctions, partageant des données venant des confins de l’espace aux chercheurs. Envoyées en 1977 avec Voyager 2, les deux sondes parcourent l’espace interstellaire, au-delà de l’hélioscope. Pour le moment, la mission de Voyager 1 s’étend jusqu’en 2025, avec une durée de vie maximale qui devrait la porter jusqu’en 2030. Une longévité inespérée par la Nasa.