Après trois attaques de requins début juin en Floride, de nombreuses théories ont surgi sur les réseaux sociaux. Des scientifiques en ont expliqué les véritables raisons.
Comment justifier les récentes attaques de requin en Floride ? Après les événements survenus vendredi 7 juin dans le comté de Walton, les réseaux sociaux se sont enflammés pour des théories expliquant que la présence d’orques aurait encouragé des requins bouledogues à s’aventurer près des côtes. Ces rumeurs ont rapidement été démenties par la communauté scientifique, dont Jesús Erick Higuera-Rivas, biologiste marin.
Selon USA Today, une femme de 45 ans a perdu son bras gauche début juin. Non loin du lieu de la première attaque, deux adolescents âgés de 17 et 19 ans ont ensuite été transportés en urgence à l’hôpital.
Selon les autorités, il «s’agit probablement du même requin, étant donné la courte distance entre les deux plages». «C’est rare, extrêmement rare même, que trois personnes soient blessées le même jour», a de son côté déclaré le chef des pompiers, Ryan Crawford, lors d’une conférence de presse. C’est dans ce contexte que l’accès à certaines plages a été interdit.
Conditions météorologiques propices
Dans un entretien accordé à Live Science, Gavin Naylor, directeur du programme de recherche sur les requins à l'Université de Floride, a justifié ce phénomène par la hausse des températures et un climat sec observé dans l’État. «Quand il y a moins de débit dans les estuaires, l'eau salée peut se rapprocher du rivage, et cela entraîne le plancton et les poissons-appâts qui les mangent», a-t-il expliqué.
En octobre 2021, une étude parue dans la revue britannique de la Royal Society, indiquait que la mauvaise vue des requins ne leur permettait pas de distinguer un homme d’une proie telle qu’une otarie.
En 2023, l’université de Floride a dénombré 69 attaques non provoquées de requin, dont 10 mortelles, contre 63 entre 2018 et 2022. L’État américain a recensé 16 morsures tandis que l’Égypte, le Mexique ou encore la Nouvelle-Calédonie et les Bahamas représentent les lieux où se produisent le plus d'accidents.