Début décembre, les astronomes ont constaté l’apparition d’un gigantesque trou coronal de 800.000 kilomètres de diamètre dans l’atmosphère du Soleil. Un phénomène qui provoque des tempêtes géomagnétiques. Mais comment se forme ce phénomène et présente-t-il un danger pour la Terre et ses habitants ?
Le pic d’activité solaire est-il imminent ? Le 2 décembre dernier, un gigantesque trou coronal de 800.000 kilomètres de diamètre, soit 60 fois plus grand que la Terre, est apparu dans l’atmosphère du Soleil. Depuis, cette zone sombre est braquée droit sur notre planète, vers laquelle il propulse des vents solaires particulièrement puissants. Ces tempêtes géomagnétiques, qualifiées à tort de «tempêtes solaires», se produisent au gré de l’activité solaire.
«Orage magnétique»
Selon le magazine Géo, «une tempête géomagnétique, aussi appelée orage magnétique, est un ensemble de phénomènes provoqués par l’interaction entre les vents solaires et le champ magnétique terrestre». L’activité solaire, elle, peut se caractériser sous la forme d’éruption solaire, d’éjection de masse coronale ou de trou coronal. Ce dernier correspond au phénomène actuellement observé auprès du Soleil.
En définition, les trous coronaux sont des régions où les lignes du champ magnétique solaire s’ouvrent vers l’espace au lieu de retourner vers l’étoile, ce qui va libérer les gaz chauds. Les particules chargées du plasma solaire vont donc suivre cette voie magnétique et vont être propulsées à une vitesse bien supérieure à celle des vents solaires.
Une tempête géomagnétique de classe G2
Concernant le phénomène observé le 2 décembre par les experts, ces derniers s’attendaient à l’arrivée d’une tempête géomagnétique d’intensité modérée à forte. Cette estimation s’expliquait par l’activité capricieuse du Soleil ces derniers mois. En mars dernier, par exemple, le dernier trou coronal enregistré a provoqué la tempête magnétique la plus puissante des six dernières années.
En revanche, celle provoquée par le trou coronal du 2 décembre aura été moins violente que prévue. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), l’intensité du flux de particules correspondait à une tempête géomagnétique de classe G1 à G2, les catégories les moins violentes.
Les humains ne ressentent pas ces phénomènes
Ces tempêtes géomagnétiques sont-elles dangereuses pour l’Homme ? En fonction de leur intensité, elles font l’objet d’une classification mise en place par le Space Weather Prediction Center, un service américain de météorologie spatiale. Cette échelle permet de classer l’intensité des tempêtes géomagnétiques de G1 (mineure) à G5 (extrême). Sur notre planète, une tempête géomagnétique peut provoquer l’apparition d’aurores boréales dans les régions proches des pôles magnétiques.
Pour le phénomène observé le 2 décembre, la tempête, classée G2 par la NOAA, était donc «modérée». Dans cette situation, elle peut dégrader les systèmes électriques situés en haute altitude et endommager les transformateurs en cas de durée prolongée. En revanche, au niveau de la santé, les humains ne ressentent pas ces phénomènes.
Le pic d’activité solaire atteint en 2024 ?
Si ce phénomène n’a pas eu de conséquence directe sur notre planète, cela indique tout de même que l’étoile se rapproche de son maximum solaire. Cela correspond à un pic d’activité solaire. Concrètement, plus on s’en rapproche, et plus les phénomènes comme les éruptions solaires ou les éjections de masse coronale sont fréquents.
Alors qu’il était prévu pour l’été 2025, ce diagnostic a connu une mise à jour après de nouvelles données. Désormais, les chercheurs estiment que ce maximum solaire sera atteint entre janvier et octobre 2024. Et l’apparition du trou coronal de 800.000 kilomètres de diamètre confirme bien que la date butoir se rapproche.