Aux États-Unis, des chercheurs de l’université du Michigan ont détecté un regain d’activité dans le cerveau de deux personnes mourantes, selon un rapport. Un phénomène observé précédemment chez les animaux.
Une découverte surprenante. Est-il possible que le cerveau humain soit dopé par le processus de mort imminente ? C’est la question que des chercheurs de l’université du Michigan, aux États-Unis, se sont posée. Pour essayer d’y répondre, les scientifiques ont analysé les électroencéphalogrammes, un examen qui permet de mesurer l'activité électrique du cerveau, de quatre personnes en phase de mort imminente.
Cette expérience a permis de détecter une augmentation du rythme cardiaque, mais surtout de fortes poussées d’activité cérébrale chez deux des patients. Ainsi, les personnes en phase de mort imminente pourraient voir, entendre et ressentir des sensations extérieures à leur corps.
«Il est important de noter que les deux patients ont présenté des poussées de connectivité fonctionnelle, dirigée dans plusieurs bandes de fréquence au sein de la "zone chaude" du cortex postérieur, une région postulée comme étant critique pour le traitement de la conscience», peut-on lire dans le rapport publié ce mardi 2 mai.
«Cette activité s'est intensifiée lorsque les conditions cardiaques se sont détériorées chez les patients mourants», a-t-on ajouté.
Selon Science Alert, ces résultats viennent confirmer un phénomène déjà observé pour la première fois l’année dernière chez un autre patient.
À l’époque, les chercheurs avaient enregistré, avec des détails saisissants, les ondes cérébrales du patient en question. Ils avaient observé un pic des ondes cérébrales «gamma», les plus rapides produites à l'intérieur du cerveau, ainsi que des changements dans d'autres fréquences.
Des expériences similaires ont par ailleurs été rapportées par les personnes ayant frôlé la mort, comme le fait de voir une lumière blanche au bout d’un tunnel, ou encore la sensation de flotter au-dessus de son corps.
L’étude doit se poursuivre pour essayer de découvrir ce que les personnes mourantes peuvent voir ou entendre. «Aucun des patients n'a survécu pour raconter ce qu'il a pu voir, ressentir ou vivre au seuil de la mort, et même dans ce cas, l'établissement d'un lien entre les étincelles d'activité cérébrale et l'expérience subjective d'une personne laisse beaucoup de place à l'ambiguïté», a expliqué le rapport.