Une récente étude scientifique a permis de comprendre la manière dont le cerveau humain différenciait les températures chaudes des froides, grâce aux informations reçues par une partie du cortex.
Des scientifiques ont permis d'établir le lien entre la perception de la chaleur et du froid par notre cerveau, et la façon dont ce dernier parvenait à les faire ressentir au reste du corps. Dans une étude publiée sur la revue scientifique Nature, et décryptée par le CNRS, les chercheurs ont découvert que des capteurs permettaient d'indiquer au cortex, qui joue un rôle essentiel dans la perception des sensations, la présence de chaud et de froid.
En travaillant sur des souris, les auteurs de ce rapport ont différencié le travail des neurones corticaux, présents dans la patte de l'animal «qui répondent au refroidissement et/ou au réchauffement avec des propriétés de réponse spatiales et temporelles distinctes». Via ces neurones, le cortex cérébral reçoit alors l'information, puis la diffuse dans le reste des organes, entraînant son lot de conséquences.
Nature research paper: The cellular coding of temperature in the mammalian cortex https://t.co/gSlfBWltdM
— nature (@Nature) February 9, 2023
Ceci étant, les auteurs de cette étude se sont aperçus que certains neurones corticaux répondaient uniquement au froid, d'autres au chaud, et même certains recevaient les informations du froid et du chaud. «Les scientifiques ont pu momentanément désactiver le cortex insulaire postérieur tout en délivrant un stimulus thermique. Au final, les souris n'ont pas ressenti le stimulus thermique», explique le CNRS.
Le rôle du cortex insulaire postérieur
Le cortex somatosensoriel primaire (région du cerveau qui reçoit les informations grâce aux cinq sens) des mammifères testés ne réagissait donc pas à la chaleur à l'inverse de l'autre partie du cortex cérébral, le cortex insulaire postérieur qui a reçu à la fois l'information liée au froid et au chaud. «Aucune étude n'a identifié une zone corticale avec une représentation cellulaire du froid et du chaud et un impact réversible sur la perception», peut-on lire dans l'introduction du rapport.
Face à ce constat, les scientifiques ont découvert l'opportunité d'explorer la composition corticale, grâce au travail de l'optique, et ainsi «étendre les recherches à d'autres systèmes sensoriels présents dans le cortex cérébral», conclu le rapport d'analyse du CNRS.