Toutes les 18 minutes et 18 secondes, un mystérieux objet émet un signal depuis la Voie lactée. Cette découverte a été observée par une équipe d’astronomes australiens.
Alors qu’un étudiant de l’équipe effectuait des recherches d’objets transitoires dans la Voie lactée, un signal s’est démarqué avec un énorme pic d’onde, a rapporté New Atlas. L’équipe a donc accentué ses recherches sur des données plus anciennes de la même région et a ensuite capté les émissions de rafales allant de 30 à 60 secondes.
L’astrophysicienne à l’origine des recherches, Natasha Hurley-Walker, a ainsi déclaré que «cet objet apparaissait et disparaissait en quelques heures au cours de leurs observations». Cette découverte «complètement inattendue» reste assez «effrayante» pour un astronome, car aucun autre phénomène de ce type n’a été observé jusqu’à présent, reconnait cependant la radioastronome du Centre international de recherche en radioastronomie (ICRAR).
D’après l’étude publiée dans la revue Nature le 26 janvier dernier, l’objet qui émet un signal dont «la périodicité est inhabituelle», se trouve à environ de 4.000 années lumières de nous. Ce qui est «vraiment très proche de la Terre», estime Natasha Hurley-Walker. Et selon cette dernière, «le fait que le signal se répète si régulièrement signifie qu’il est probable qu’il s’agisse d’un objet en rotation».
Pas d'autre forme de vie
Même s'il reste beaucoup d'interrogations, les chercheurs sont certains de ne pas avoir affaire à une autre forme de vie. «Il doit s'agir d'un processus naturel, ce n'est pas un signal artificiel» en provenance d'une autre civilisation, a assuré Natasha Hurley-Walker.
Les scientifiques penchent plutôt pour un magnétar à période ultra-longue. Ce phénomène est déjà théorisé, mais n'a encore jamais été observé. Il est donc possible «qu’une étoile à neutron ait subi une sorte d’explosion ou d’activité qui aurait provoqué une production temporaire d’ondes radio, la rendant suffisamment puissante pour produire quelque chose toutes les 20 minutes».
Natasha Hurley-Walker rappelle que «bien sûr, il pourrait aussi s’agir de quelque chose auquel nous n’avons jamais pensé. Il pourrait s’agir d’un type d’objet entièrement nouveau».
D’après l’étude publiée, «cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre les extrêmes de l’évolution qui entourent la vie et la mort des étoiles massives».