Créée en 2008, la société française Carmat a vendu ce lundi son tout premier cœur artificiel total, commercialisé sous la marque Aeson, à Naples.
L’opération a été effectuée par le docteur Ciro Maiello, chirurgien cardiaque au centre hospitalier napolitain, établissement de pointe dans le domaine des cœurs artificiels en Italie. La firme tricolore s’est félicitée de cette avancée dans un communiqué, saluant «une étape majeure, qui ouvre une nouvelle page du développement de la société».
Ce cœur est destiné à offrir une solution aux malades ayant une insuffisance cardiaque biventriculaire terminale et susceptible de recevoir un greffon dans les 180 jours suivant l’implantation. Le coût de cette prouesse technologique avoisine les 200.000 euros.
"Notre cœur ne remplace pas une transplantation classique" mais aujourd'hui, "10.000 patients ont besoin d'un cœur et (il y a) 4.000 donneurs...l'équation est simple"
Stéphane Piat, Directeur général de Carmat
@GuillaumPAUL pic.twitter.com/rzRkAZrTdI— Good Morning Business (@goodmorning_biz) July 19, 2021
Le directeur général de l’entreprise, Stéphane Piat, a confié à BFM Business qu’un travail interne était opéré pour séduire un public plus large. «Maintenant on a deux objectifs : travailler sur les ventes et réduire les coûts de production le plus vite possible».
Carmat cherche à conquérir de nouveaux marchés
Le 15 juillet, l’entreprise Carmat avait déjà fait parler d’elle avec un implant similaire aux Etats-Unis, mais il avait été réalisé dans le cadre d’une étude clinique du Duke University Hospital en Caroline du Nord.
Obtenu en décembre dernier, le marquage CE permet à la société d’être certifiée au niveau de l’Union Européenne et de la Russie concernant la transplantation cardiaque de patient en attente de greffe.
Cela permet à l’entreprise française de pouvoir commercialiser son produit sur les marchés allemands et français, qui représentent à eux deux 55% du marché des dispositifs d'assistance circulatoire mécanique (MCS) de l’Union européenne.