Ce jeudi 3 juin, la 22ème mission de réapprovisionnement de SpaceX vers la station spatiale internationale a pour objectif de transporter du matériel utile aux expériences scientifiques dans l’espace. Des calamars luminescents et des tardigrades feront partie du voyage.
Les astronautes à bord de l’ISS mèneront des recherches sur la résistance des tardigrades dans l’espace. Aussi appelés «oursons d’eau», ces invertébrés microscopiques sont connus pour être des animaux «indestructibles», les plus résistants de la planète. Ils peuvent par exemple survivre des dizaines d’années sans manger et sans boire, et résister à des températures (positives ou négatives) extrêmes.
des organismes modèles
«Cela en fait un organisme modèle pour l'étude de la survie biologique dans des conditions extrêmes sur Terre et dans l'espace», explique la Nasa. Les scientifiques espèrent qu’en les étudiant dans l’espace, et en observant la manière dont ils s’adaptent et se reproduisent dans cet environnement, ils comprendront mieux les facteurs de stress qui affectent les humains dans ces conditions, pour ensuite développer des solutions.
Autre espèce animale à embarquer vers l’espace : l’Eupryma scolopes, une espèce de calamars vivant dans l’océan Pacifique. Il est reconnu comme un organisme modèle pour étudier les relations symbiotiques entre les animaux et les bactéries, car ce petit animal vit en symbiose avec une bactérie bioluminescente. La Nasa explique que l’étude de cette espèce pourrait permettre de mieux comprendre les interactions entre les animaux et les microbes bénéfiques, et de voir si les vols spatiaux modifient cette relation entre l’animal hôte et sa bactérie. Des recherches qui pourraient servir aussi bien sur Terre que dans l’espace.
D’autres expérimentations sont aussi prévues grâce au matériel envoyé par SpaceX, notamment sur les échographies ou la robotique en situation de microgravité, ou sur la production de coton dans l’espace.
La station spatiale internationale est actuellement habitée par sept astronautes américains, russes et japonais et le Français Thomas Pesquet, qui seront en charge de ces recherches.