Les débats parlementaires sur la fin de vie vont reprendre au début de l'année 2025 et pour la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, il serait préférable que la version élaborée par l'ancien gouvernement et la législature précédente soit reprise comme base.
Une décision grandement attendue. Les débats parlementaires sur la fin de vie, vont reprendre en février 2025 et pour la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, ils feraient mieux de se baser sur le texte déjà élaboré par l'ancien gouvernement et la législature précédente.
«À titre personnel, je pense qu'on peut très bien porter le texte qui a déjà été travaillé à l'Assemblée nationale», a déclaré Geneviève Darrieussecq sur la chaîne Public Sénat.
Fin de vie : “A titre personnel, je pense qu’on peut reprendre le texte d’Olivier Falorni, le texte déjà travaillé à l’Assemblée nationale”, juge la ministre de la santé, @gdarrieussecq qui rapporte que le Premier ministre n’a pas arrêté sa décision. pic.twitter.com/queGTUT8l7
— Public Sénat (@publicsenat) November 26, 2024
De son côté, «Michel Barnier n’est pas du tout hostile à la reprise du texte déjà travaillé à l’Assemblée nationale», a rapporté la ministre de la Santé.
Michel Barnier garde, pour l'instant, toutes les options sur la table
Le précédent gouvernement avait, après de longs mois de gestation, mis sur la table un texte prévoyant de légaliser le suicide assisté et dans certains cas, l'euthanasie, qualifiés «d'aide active à mourir». Ce texte, qui y assortissait de strictes conditions, était parvenu à l'Assemblée nationale, mais son examen a été interrompu par la dissolution et les élections de mi-2024.
Le sort de ce projet est donc en suspens, alors que l'actuel gouvernement rassemble le centre et la droite, cette dernière étant historiquement très rétive à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté.
Le Premier ministre Michel Barnier, lui-même issu de la droite, a certes décidé de relancer les débats parlementaires. Mais un flou demeure sur le texte qui leur servira de base.
Le gouvernement pourrait soit présenter un nouveau projet, soit accepter de s'associer à une proposition déposée cet été par le député Olivier Falorni (groupe MoDem), reprenant l'essentiel du précédent projet dont il était le rapporteur. «Ce serait le plus logique puisqu'il y a déjà un débat qui a commencé», a jugé Geneviève Darrieussecq.