Maire et conseiller régional durant 22 ans, Gilbert Bouchet est aujourd’hui sénateur de la Drôme depuis 2017. Atteint de la maladie de Charcot, il se bat pour défendre une meilleure prise en charge.
Un discours qui a grandement ému l’hémicycle, et à raison. Ce mardi 15 octobre, Gilbert Bouchet s’est rendu à le Sénat pour présenter sa proposition de loi qui défend une meilleure prise en charge des patients atteints de la «maladie de Charcot». Et si ce sujet touche particulièrement l’Ardéchois de naissance, c’est parce qu’il est lui-même atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Sénateur de la Drôme (Auvergne-Rhône-Alpes) depuis 2014, Gilbert Bouchet, qui fait partie des Républicains, a été réélu en 2020 pour un second mandat. Il était autrefois maire de Tain-l'Hermitage durant 22 ans (1995-2017), ainsi que conseiller général dans le canton de Tain-l'Hermitage de 1992 à 2014.
Un décès dans les trois à cinq ans après l’apparition de la maladie
Lui-même atteint de cette maladie dégénérative, le sénateur LR de 77 ans a rappelé, ce mardi, que la sclérose latérale amyotrophique pouvait «tomber sur tout le monde». Aujourd’hui, entre 6.000 et 7.000 Français sont atteints par la maladie de Charcot, qui débute dans 30% des cas au niveau du tronc cérébral.
Pour rappel, la SLA se déclare généralement entre 50 et 70 ans, voire plus précocement si elle est d’origine familiale (1 patient sur 10). Cette maladie neurodégénérative se manifeste par des crampes, une faiblesse musculaire et des raideurs articulaires. Après l’apparition de la maladie, le patient décède souvent dans les trois à cinq ans qui suivent.
Pour l’heure, aucun traitement permettant de guérir de la maladie de Charcot n’a été développé ou concluant. Cependant, un traitement médicamenteux permettant de ralentir la progression de la maladie existe bel et bien. Aujourd’hui, environ 1.200 décès par an en France sont dus à la maladie de Charcot.