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Journée mondiale de la sensibilisation au deuil périnatal : 1 femme sur 4 a déjà vécu une fausse couche en France, selon une étude

55% des Français considèrent comme un sujet tabou, selon l'étude réalisés par l'IPSOS pour Qare.  [Pixabay/congerdesign]

À l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal ce mardi 15 octobre, la plate-forme Qare a publié une étude révélant qu'une femme sur quatre a déjà vécu une fausse couche en France.

Un constat alarmant. Alors que ce mardi 15 octobre est marqué par la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, la plate-forme Qare a révélé qu'une femme sur quatre avait déjà subi une fausse couche en France, dans une étude réalisée par l'IPSOS pour le site de consultations médicales.

Qu'est-ce que le deuil périnatal ?

Le deuil périnatal est la période succédant à la perte d'un embryon ou d'un foetus: «Le terme de deuil donne son poids à ce qu'est véritablement une telle épreuve», nous explique Julie Salomon, directrice médicale chez Qare. «Si on le prend en considération, on pourra plus facilement aider ces femmes à se faire accompagner par un soutien psychologique», poursuit-elle.

Pour cause, les séquelles d'un deuil périnatal sont sérieuses, à plus forte raison lorsque les femmes concernées ne sont pas suivie par un spécialiste de la santé. Ainsi, lors d'une grossesse ultérieure, par exemple, elles seront plus exposées aux risques de dépression et d'anxiété.

Aussi, le deuil périnatal peut avoir un impact serieux sur la vie de couple (55% des femmes), la sexualité (48%), le désir d'enfants (58%), ainsi que sur le travail (40%) et sur les relations avec l'entourage (36%).

Pourquoi si peu de suivi psychologique ?

Mais alors qu'elles sont 89% à reconnaître un impact sur leur santé mentale, seules 9% des femmes victimes d'une fausse couche bénéficient d'un suivi psychologique.

Cette quasi absence d'accompagnement psychologique lié au deuil périnatal pourrait en grande partie être dûe à une fausse idée véhiculée par beaucoup de personnes, dont les principales intéressées : un événement qui n'a pas réellement existé et que l'on s'efforce d'oublier pour ne pas souffrir. 

«Des choses existent et doivent être faites, même si les femmes s'autocensurent et considèrent qu'elles n'ont pas nécessairement à en parler à un soignant», observe la docteure Julie Salomon. 

La faussen couche, un tabou pour 55% des Français

55% des Français considèrent le sujet comme tabou, selon l'étude réalisée par l'IPSOS pour Qare. 

Pour la directrice médicale, le premier chantier se trouve dans le fait de lever cette autocensure, en conférant davantage de visibilité dans l'espace public : «Je fais l'analogie avec les règles et tous les inconforts et handicaps qui peuvent en découler. Plus on en parle, meilleure est l'acceptation de la société», estime Julie Salomon.

«Si jamais on peut faire comprendre aux femmes que toute fausse couche mérite d'être évaluée par un médecin ou une sage-femme, on aura déjà fait un gros pas», dit-elle.

Et comme souvent, c'est par le biais des réseaux sociaux que se libère la parole. En France, c'est Mathilde Lemiesle, autrice du livre «Mes presque riens», qui sensibilise autour de ce sujet.

Sur son profil Instagram du même nom, celle qui a vécu quatre fausses couches entre 2015 et 2016, les raconte à travers des dessins, dévoilant les questionnements intérieurs et le rôle parfois désobligeant de l'entourage de ces 200.000 femmes victimes par an.

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