En direct
A suivre

Variole du singe : à quoi sert le comité d’urgence réuni par l’OMS ce mercredi ?

L'OMS a décrété l'alerte maximale en juillet 2022 face à la flambée des cas de la variole du singe. [Fabrice COFFRINI / AFP]

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit réunir, ce mercredi 14 août, le comité d’urgence à la suite de la propagation en République démocratique du Congo et dans les pays voisins d’une nouvelle souche de la variole du singe baptisée «clade 1b».

La variole du singe (Mpox) a enregistré une forte hausse de contaminations en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays voisins depuis septembre 2023. Cette propagation s’est soudainement accélérée début août 2024, notamment en RDC où le virus touche désormais une létalité d’environ 3%, devenant ainsi le pays le plus touché par la maladie, selon l’agence sanitaire de l’Union africaine.

Face à cette urgence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué le comité d’urgence, dont la réunion est prévue ce mercredi 14 août.

Ce comité d’urgence a en effet la possibilité d’évaluer s’il faut décréter, ou non, le plus haut degré d’alerte face à l’épidémie en cours dans plusieurs pays africains. En janvier 2020, lors de la détection du Covid-19 en Chine, c’est ce même comité qui a décidé que le Sars-CoV-2 «ne constituait pas» une «urgence de santé publique de portée internationale».

À l’époque, la réunion du comité d’urgence de l’OMS avait duré deux jours, à l’issue desquels l’organisation avait jugé qu’il était «trop tôt» pour déclencher l’alerte internationale. «Ne vous y trompez pas, c'est une urgence en Chine. Ce n'est pas encore une urgence sanitaire mondiale», mais «cela pourrait le devenir», avait déclaré, le 23 janvier 2020, le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Finalement, il fallait attendre le 30 janvier de la même année pour que le coronavirus soit déclaré comme une épidémie et une urgence de santé publique internationale.

Une nouvelle souche «plus grave» de Mpox

La variole du singe, ou Mpox, serait pourtant en train de prendre la même trajectoire que le Covid-19, notamment après la découverte en septembre 2023 d’une nouvelle souche baptisée «clade 1b» en République démocratique du Congo. Celle-ci provoque «une maladie plus grave que le clade 2», selon l’OMS.

À la veille de cette réunion du mercredi 14 août, l'agence de santé de l'Union africaine, Africa CDC, a déclaré «une urgence de santé publique» son plus haut niveau d'alerte, face à l'épidémie de Mpox.

«Le Mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent (...) J'indique, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le Mpox comme une urgence de santé publique» continentale, a dit le président de l'Africa CDC, Jean Kasenya, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 13 août. 

D'après l'Institut Pasteur, la maladie se transmet «par contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques» ou «de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces)».

Pour rappel, en 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s'était propagée dans une centaine de pays où la maladie n'était pas endémique, touchant surtout des hommes homosexuels et bisexuels.

L'OMS avait alors décrété l'alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l'avait levée moins d'un an après, en mai 2023. L'épidémie avait fait quelque 140 morts sur environ 90.000 cas.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités