Un foyer d’un nouveau type de fièvre catarrhale ovine a été détecté en France dans un élevage ovin du Nord, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Ce virus peut être mortel pour les moutons, ce qui suscite l’inquiétude des éleveurs.
Déjà présente dans le pays avec les sérotypes 4 en Corse et 8 en France continentale, la fièvre catarrhale ovine a été détectée, ce lundi 5 août, dans un élevage ovin du Nord sous un nouveau sérotype (3) auquel les cheptels français n’ont jamais été confrontés.
Ce foyer, «confirmé le 5 août» par l'agence sanitaire Anses dans un élevage ovin de Marpent (Nord), à la frontière avec la Belgique, est le premier en France de ce sérotype, «la maladie étant jusqu'alors présente uniquement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique», a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué.
Selon la plate-forme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), dans son dernier bulletin, le Luxembourg est à son tour confronté depuis peu au sérotype 3, avec notamment un foyer à 15 km de la frontière française.
«Le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c'est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes (...) Très clairement, il y a des ovins qui meurent» dans des proportions variables d'un élevage à l'autre, avait observé fin juillet le directeur du laboratoire de santé animale de l'Anses, Stéphan Zientara.
Une fièvre qui affaiblit les animaux
Cette fièvre peut être mortelle pour les moutons, ce qui accentue l’inquiétude des éleveurs français. Cependant, elle n’est pas transmissible aux humains. «Ca ne s'arrêtera pas à un seul cas, on est parti pour une mauvaise période», anticipe déjà Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, fédération régionale du syndicat agricole FNSEA, joint par l'AFP.
La FCO, également dite «maladie de la langue bleue», se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation.
Elle passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.