Selon un communiqué publié ce jeudi par l’Assurance maladie, le prix d’une consultation chez le médecin généraliste pourrait passer à 30 euros. De nombreuses divergences restent à résoudre entre les syndicats du corps médical et l’exécutif.
Les négociations entre la Sécurité sociale et les médecins libéraux, initiées en novembre dernier et censées se poursuivre pendant plusieurs semaines, pourraient déboucher sur une issue favorable.
Ce jeudi, l’Assurance maladie a plaidé pour une augmentation du tarif de base de la consultation chez le médecin généraliste, passant de 26,50 à 30 euros. Chaque spécialité du corps médical pourrait être concernée par une augmentation.
Le problème des déserts médicaux
«Ces évolutions tarifaires ne seront mises en œuvre que si elles s'accompagnent d'autres évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population», a précisé l'Assurance maladie dans un communiqué publié à l’issue des négociations entre les syndicats de libéraux et l’organisme.
Mais où trouver les moyens pour financer cette revalorisation ? C’est sur ce point que le bât blesse. Depuis des mois, l’Assurance maladie œuvre pour que les généralistes puissent bénéficier de cette augmentation, à condition de prendre des dispositions pour pallier le problème des déserts médicaux.
Le ministre de la Santé François Braun avait essuyé un revers cuisant en mars 2023 lorsque deux des principaux syndicats, MG France et Avenir Spé-Le Bloc, avaient refusé de signer un projet de convention augmentant, entre autres, le tarif d’une consultation (25 à 26,50 euros, prix actuellement en vigueur).
Inflation et hausse constante des charges
Dénonçant une inflation et une hausse constante de leurs charges, les généralistes doivent faire face à un manque de médecins dans certaines régions. En octobre dernier, cinq syndicats, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) en tête, avaient appelé à une grève illimitée, poussant dans la rue de nombreux membres de la profession.
Autre sujet vivement débattu : le suivi de patients à long terme. En décembre, l’Assurance maladie avait décidé d’augmenter de près de 20 % la rémunération des médecins traitants.
Une nouvelle séance de négociation devrait avoir lieu «dans la première quinzaine de mars», dans l’optique d’investir massivement dans la médecine libérale, une des priorités de l’exécutif sur fond de vieillissement de la population.