Faire une sieste présente de multiples bienfaits. Ce sommeil diurne améliore les fonctions cognitives, dont la mémoire, la réactivité, et la concentration. Il permet également de réguler le système cardio-vasculaire et de lutter contre le stress. Mais combien de temps une sieste doit-elle durer ?
S’octroyer un petit somme en plein journée «est très important», confirme le neurologue Marc Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), précisant qu’il existe deux types de siestes : la sieste longue et la sieste courte.
Cette dernière sert «à restaurer ses systèmes d’éveils et sa vigilance». Elle est particulièrement utile «quand on est resté concentré un long moment. On ne peut pas maintenir durant plusieurs heures d'affilées la même réactivité, souligne-t-il, donc le corps va avoir besoin de repos.»
«entre 10 et 20 minutes»
Et comme son nom l’indique, elle doit être de courte durée, «entre 10 et 20 minutes». «Il ne s’agit pas de générer du sommeil. Ce type de sieste sert à lâcher prise. Il faut qu’au réveil, on se sente mieux, plus reposé.» Et si ce n’est pas le cas, «il faut raccourcir la sieste et ne pas l’allonger, contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes».
On peut même s’assoupir seulement 5 minutes, ajoute le spécialiste, prenant l’exemple de l'artiste espagnol Salvador Dali, qui s’endormait sur son fauteuil avec une cuillère ou une fourchette dans la main, et qui se réveillait dès le moment où il lâchait l’ustensile, qui tombait sur une assiette préalablement disposée sur le sol.
Mais d'autres ont besoin de siestes plus longues, poursuit le neurologue, qui elles, «témoignent que vous êtes en privation de sommeil».
Dans ce cas-là, le sujet, qui s’est par exemple levé très tôt le matin, «va dormir pour récupérer et faire un cycle de sommeil, qui peut durer environ 1h30. C’est ce que font notamment les gens le week-end, car ils sont en privation chronique de sommeil la semaine. Et cela n’a rien d’anormal», rassure Marc Rey.