Ce 12 juin a lieu la journée mondiale de sensibilisation au TDAH, les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Les adultes sont aussi touchés par ce trouble du comportement aux symptômes multiples, qui ne disparaît pas avec l’enfance.
Un trouble aux nombreuses idées reçues. Le TDAH, comprendre trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, se manifeste principalement par des symptômes d'inattention, d'hyperactivité et/ou d'impulsivité inappropriées.
Il peut entraîner un handicap dans la vie de tous les jours, dans les rapports humains ou l’organisation professionnelle et personnelle.
Contrairement à ce qui est admis dans l’imaginaire collectif, le symptôme principal du TDAH n’est pas l’hyperactivité, mais bien l’inattention, qui est à la base du trouble - comme l’indique son nom.
Si les porteurs d’un TDAH soufrent tous d’un déficit de l’attention, ils se divisent tout de même en trois catégories, basées sur leur trouble dominant : le déficit d’attention, l'hyperactivité motrice et l’impulsivité, énumère la Haute Autorité de Santé.
«Dans la lune», «étourdis», «indécis»
Ceux qui ont uniquement la composante de l’inattention sont souvent décrits comme «distraits», «étourdis», «démotivés chroniques», «indécis», ou encore «dans la lune». L’hyperactivité devient alors une hypoactivité, en raison de la difficulté à gérer une saturation d’informations dans le cerveau.
Parmi les symptômes apparaissant à l'adolescence figure parfois une difficulté à s'intégrer à un groupe, qui peut mener à subir un harcèlement scolaire.
Cette catégorie de porteurs fait souvent partie de celle qui alerte le moins les parents et l’entourage, car leurs symptômes ne prennent pas autant d’espace que l’hyperactivité et l’impulsivité. C’est ainsi que certains d’entre eux ne sont diagnostiqués qu’à l’âge adulte.
«La prise en charge non médicamenteuse est primordiale»
La catégorie de porteurs de TDAH ayant une composante dominante d’hyperactivité et d’impulsivité, est celle qui a été la plus médiatisée ces dernières années.
Souvent diagnostiquée dès l’enfance, elle se manifeste par des comportements dérangeants et parfois inappropriés en société (un enfant qui va avoir tendance à couper la parole, à se montrer turbulent ou agité). À l’âge adulte, ces porteurs ont souvent des comportements à risques, et sont souvent victimes de leurs addictions (drogue, alcool, médicaments, sexe, etc.)
Pour confirmer un diagnostic, plusieurs consultations sont nécessaires auprès du médecin traitant, puis auprès d'un médecin spécialiste du TDAH, soit un pédiatre, un neurologue, un psychiatre pour enfant, ou un neuropsychologue, énumère la Haute Autorité de Santé. Celles-ci servent à déterminer s’il s’agit bien d’un TDAH et non d’un autre trouble du comportement.
Une fois le diagnostic posé, «la prise en charge non médicamenteuse est primordiale», assure la Haute Autorité de Santé. «Elle peut être déclinée selon différentes mesures psychologiques, éducatives et sociales», peut-on lire sur leur site. Ce n’est qu’en cas d’insufisance que surviennent les traitements médicamenteux.