Le Parlement a définitivement adopté ce mercredi 10 mai une proposition de loi macroniste permettant d'accéder directement à certains infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes, sans passer par le médecin traitant.
Désengorger les cabinets des généralistes. Ce mercredi 10 mai, le Parlement a adopté la proposition de loi de la députée macroniste Stéphanie Rist, visant à faciliter l'accès aux soins.
Amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé
L'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi, compte tenu du texte de la commission mixte paritaire.
En savoir plus : https://t.co/NJrKOCg785#DirectAN pic.twitter.com/97tN70ALfE— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 10, 2023
Sous certaines conditions, les Français pourront, sans passer par leurs médecins traitants, consulter des infirmières en pratique avancée (IPA), qui interviennent notamment sur certaines maladies chroniques, ainsi que des kinésithérapeutes et des orthophonistes.
L'ambition initiale de la proposition de loi, qui a provoqué une levée de boucliers des médecins, a été en partie réduite. Pour se rendre chez des IPA et des kinés, l'accès direct sera limité à ceux exerçant dans des structures comme les maisons de santé pluriprofessionnelles, en coordination avec des médecins.
Contrairement à ce que voulaient les députés, seront donc exclus du dispositif les soignants simplement inscrits dans le cadre plus souple des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui couvrent environ la moitié de la population.
Un texte «équilibré»
Dans l'ensemble, le ministre de la Santé François Braun a loué un «texte équilibré» qui apporte des «réponses concrètes aux besoins de santé de nos concitoyens». «Il n'y a jamais eu, en aucune manière, de volonté de mettre de côté le médecin généraliste», a-t-il assuré face à la grogne des syndicats de médecins.
Cette proposition de loi élargit par ailleurs les prérogatives des pharmaciens, et crée un métier d'assistant dentaire de niveau 2, susceptible de réaliser certaines tâches réalisées par des chirurgiens-dentistes jusqu'ici.
Un amendement de dernière minute autorise à titre pérenne les pharmaciens biologistes, en laboratoire, à pratiquer des frottis du col de l'utérus dans le cadre du dépistage du cancer.