L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) appelle les jeunes parents à la vigilance après trois nouveaux cas de surdosage de vitamine D chez les nourrissons. Consommés en grande quantité, ces compléments alimentaires peuvent s'avérer dangereux pour la santé des nouveau-nés.
Cet appel à la vigilance ne doit pas être pris à la légère. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a récemment signalé trois nouveaux cas de surconsommation de vitamine D chez des nourrissons. Elle appelle donc les parents à la vigilance face à une supplémentation excessive de vitamine D, via des compléments alimentaires.
3 nouveaux cas de surdosage à la #vitamineD liés à la prise de compléments alimentaires ont été rapportés chez des nourrissons.
Un excès en vitamine D peut menacer leur pronostic vital.
Pour limiter les risques, voici quelques conseils https://t.co/FBHe2PS4st pic.twitter.com/QrbTmuJDks— Anses (@Anses_fr) March 23, 2023
«Un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur leur santé et menacer le pronostic vital des tout-petits. Pour limiter les risques, nous rappelons nos recommandations pour la supplémentation des nourrissons en vitamine D», a fait savoir l'agence dans un article publié sur son site.
Chez l'enfant, la vitamine D est considérée comme indispensable à la croissance des os. Pour assurer cette croissance, cette vitamine est par conséquent prescrite en France dès les premiers jours de la vie en prévention du rachitisme, maladie de la croissance et de l'ossification.
Uniquement sur prescription médicale
Mais «administrer à son enfant trop de vitamine D peut être aussi dangereux que de ne pas en administrer assez», alerte l'agence, qui dit avoir enregistré «trois nouveaux signalements d'hypercalcémie sévère – excès de calcium dans le sang – survenue chez des nourrissons en 2022». Et ces cas d'hypercalcémie sévère résultent d'un mauvais usage «de compléments alimentaires contenant de la vitamine D», affirme l'Anses.
Pour limiter les risques, l'agence recommande notamment de «privilégier la prise de médicaments à celle de compléments alimentaires». Les médicaments garantissent en effet «une information claire en termes de doses, de précautions d'emploi, de risque d'effets indésirables et de surdosage».
Elle recommande par ailleurs de «bien contrôler les doses données à son enfant et ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale».
Dans tous les cas, l'apport de vitamine D doit uniquement se faire sur prescription d'un professionnel de santé, insiste encore l'Anses.