Réservée au départ à une certaine élite, la cocaïne s'est depuis répandue à toutes les couches de la population, au point que plus d’un quart des consommateurs de cocaïne en Europe se trouvent aujourd'hui en France. Considérée parfois comme une drogue de la fête, elle est pourtant extrêmement addictive et dangereuse.
Un fléau d’un danger incommensurable. La cocaïne est une drogue extrêmement dure, vantant des effets stimulants, qui rend son consommateur plus alerte et énergique. Elle prend la forme d’une poudre cristalline blanche, pouvant être reniflée ou injectée dans le corps.
Elle agit en bloquant la recapture de certains neurotransmetteurs du cerveau, tels que la dopamine, sérotonine et noradrénaline, les neurotransmetteurs liés au bien-être. Une action qui entraîne ainsi une accumulation de ces sentiments et retarde leur fin.
Comme le rappelle le Centre de toxicomanie et de santé mentale, cette drogue a des effets multiples sur son consommateur. Elle peut provoquer un sentiment d’euphorie et d’énergie, ainsi qu’une augmentation des pulsions. La cocaïne a aussi pour conséquence de réduire la sensation de faim et le besoin de sommeil.
Une prise trop importante de cette drogue peut déclencher des crises de panique. Le consommateur risque ainsi d'être pris de symptômes psychotiques, comme la paranoïa, d’hallucinations, et même d'adopter un comportement violent. La cocaïne peut également occasionner une accélération de la respiration et des battements du cœur, faisant ainsi monter la tension artérielle.
Les sensations éprouvées par la cocaïne dépendent de la dose prise. Toujours selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale, renifler cette drogue produit en quelques minutes un effet pouvant durer entre 15 et 30 minutes. S’en injecter produit en 30 à 45 secondes une montée d’euphorie, qui peut durer entre 10 et 20 minutes.
Des complications à vie
Drogue très addictive, il peut être extrêmement éprouvant de se sevrer. En effet, en arrêtant de prendre de la cocaïne, un consommateur peut avoir l’impression que sa vie s'effondre. Un état de manque permanent peut s’installer, jusqu'à déclencher une dépression, des pensées suicidaires et un risque réel de rechute.
Son usage peut également entraîner un épaississement et une constriction des vaisseaux sanguins, réduisant ainsi l’alimentation du cœur en oxygène. Cette drogue fait davantage travailler les muscles du cœur, ce qui ne fait qu'augmenter les risques des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux.
Autre effet néfaste, le reniflement de cocaïne peut entraîner l’infection des sinus et une perte de l’odorat. Les tissus du nez risquent même d'être sévèrement endommagés, tandis que le cartilage des narines peut lui être totalement percé.
Une forte consommation en France
La France est un des principaux consommateurs de cocaïne. Selon les chiffres révélés par le journaliste Frédéric Ploquin, dans son livre intitulé «Les narcos français brisent l’omerta», plus d’un quart des consommateurs de cocaïne en Europe se trouvent en France. Soit environ 600.000 sur 2,3 millions au total.
La cocaïne est ainsi devenue la drogue la plus consommée après le cannabis. Une hausse croissante que les autorités tentent d’arrêter.
Sur son site, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a constaté «l’évolution des saisies de cocaïne en France» à partir de 2015. En 2021,« le seuil jamais atteint de 20 tonnes a même été largement dépassé». Cette année, les «saisies sur le territoire français» ont permis d’intercepter «26,5 tonnes de cocaïne», soit «le double de l’année 2020».
Aujourd’hui, un consommateur en possession de drogue s'expose à un an de prison ferme et 3.750 euros d'amende.