Dans une situation critique à la fin du mois de juin, l’Etablissement français du sang est revenu pour CNEWS sur la mobilisation encourageante aux dons cet été. Une dynamique positive avant une rentrée pleine de défis.
Après avoir tiré la sonnette d’alarme, l’EFS est plus optimiste. En juin dernier, l’Etablissement français du sang alertait, par l'intermédiaire d'un «bulletin d’urgence vitale», sur le niveau de réserves de sang «historiquement bas».
En cette fin de mois d'août, si la vigilance est de tous les instants, le bilan est plus optimiste. «L’été s’est plutôt bien passé», juge Cathy Bliem, directrice générale de l’Etablissement français du sang interrogée par CNEWS.
«Malgré une offre de collecte limitée car nous manquions de bras, comme le système de santé, la fréquentation a été bonne. Les donneurs, même en vacances, se sont mobilisés, ce qui est formidable», se félicite-t-elle.
Aujourd’hui, l’EFS dispose de 100.000 poches de sang en stock, disséminées dans l’ensemble des sites, mais aussi dans les hôpitaux.
Septembre, le «mois de tous les dangers»
Si le stock de globules rouges s’est stabilisé à un niveau conséquent, le mois de septembre et la rentrée représente celui «de tous les dangers» pour l’EFS. En effet, si le planning médical a fortement diminué lors de l’été, il devrait s’intensifier avec «le retour des opérations et des soins chroniques» notamment.
Pour anticiper une demande en hausse, l’Etablissement français du sang , qui a besoin de 10.000 dons par jour, a d’ores et déjà lancé une campagne de dons.
Pour ne pas nous faire un "sang d'encre" à propos de l'état des réserves, nous avons besoin de vos dons dès la #Rentrée2022
Prenez RDV dès maintenant https://t.co/pqa4UPQzIZ pic.twitter.com/MXK9sXfHbZ— Établissement français du sang (@EFS_dondesang) August 24, 2022
Fidéliser de nouveaux jeunes donneurs
Pour inciter et attirer de nouveaux donneurs, l’EFS a également intensifié sa présence sur les réseaux sociaux.
Chaque année, entre 100.000 et 150.000 donneurs sortent des fichiers de l'EFS, que ce soit en raison de l’âge ou alors d’un déménagement. Il est donc primordial pour l’Etablissement français du sang de pousser les jeunes, étudiants comme actifs, à se rendre dans les centres.
Néanmoins, d'après Cathy Bliem, le Covid-19 a rendu la tâche plus ardue. «Les deux dernières années ont été terribles pour nous. Les universités étaient fermées et c’est principalement là que nous trouvons une grande partie de nos nouveaux donneurs».
Cette nécessité de nouvelles adhésions, bien ralentie par la pandémie de coronavirus, est cependant sur une dynamique positive. «L’année 2022 a été mieux que 2021. Nous n’avons pas retrouvé notre niveau de donneurs par an avant Covid-19, mais nous sommes sur la bonne voie», s’enthousiasme Cathy Bliem.
Une liste des points de collecte est disponible sur le site dondesang.efs.sante.fr ou sur l’application «Don de sang».