Martin Hirsch, patron de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a annoncé ce vendredi qu'il quittait ses fonctions, dans une lettre adressée aux personnels. Conseiller d’Etat, il était arrivé à la tête de la puissante institution parisienne qui compte 38 hôpitaux, en 2013.
La rumeur qui courait depuis plusieurs jours s'est confirmée. Ce vendredi matin, Martin Hirsch, 58 ans, a annoncé dans une lettre qu'il quittait ses fonctions de directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) d'ici à la fin du mois de juin.
Dans cette lettre, Martin Hirsch salue le courage et l'abnégation des personnels de l'AP-HP face à la pandémie de coronavirus mais regrette de ne pas avoir pu mettre en oeuvre «un modèle hospitalier différent de ce qu'il a été avant, plus proche de nos attentes et de nos ambitions à tous», un engagement qu'il avait tenu à l'aube de la pandémie.
«Beaucoup de maux dont nous souffrons appellent des changements»
«C'est parce que j'ai pensé ne pas pouvoir réunir toutes les conditions pour que cet engagement soit respecté que j'ai décidé, il y a un mois, de remettre mon poste de directeur général de l'AP-HP à la disposition du gouvernement», a-t-il écrit
«Je suis convaincu que beaucoup de maux dont nous souffrons appellent des changements de même ampleur que ceux qui avaient été réalisés en 1958, quand l'hôpital universitaire avait été repensé pour lui redonner force, noblesse et attractivité», a-t-il complété alors que le système de santé, et l'hôpital public en particulier, est l'un des deux grands chantiers du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.
Normalien, énarque, titulaire d'un diplôme de neurobiologie, conseiller d'Etat, Martin Hirsch avait pris la tête en 2013 de ce mastodonte parisien qui emploie plus de 100.000 personnes et fait fonctionner 38 hôpitaux.
Ce haut fonctionnaire a également été président d'Emmaüs France (2002-2007) avant d'entrer au gouvernement de François Fillon comme haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. De même, il est également à l'origine du revenu de solidarité active (RSA), qui a succédé au revenu minimum d'insertion (RMI).