La ministre de la Santé et de la Prévention Brigitte Bourguignon a fait le point ce mercredi sur la circulation de la variole du singe en France. On dénombre désormais 7 cas avérés.
Une hausse sensible. Selon Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention, il y a désormais 7 cas confirmés de variole du singe en France. Hier, Santé Publique France avait dénombré cinq cas dans l'Hexagone.
Cette maladie originaire d'Afrique est rare. Elle peut être transmise par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d'une personne malade. Les gouttelettes ou le contact avec l'environnement de l'individu contaminé (literie, vêtements...) peut aussi favoriser la transmission.
L'incubation de la maladie peut aller de cinq à vingt-et-un jours, et elle entraîne fièvre, maux de tête, courbatures et fatigue. L'éruption cutanée caractéristique de la variole du singe apparaît environ deux jours après les premiers symptômes. Les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins mais cette pathologie est plus grave chez les enfants et les personnes immunodéprimées.
La vaccination des cas contacts recommandée
La nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a précisé que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact comme le recommandent les autorités sanitaires.
«On a cinq cas avérés en France», a déclaré la ministre sur RTL. «On n'attend pas de flambée de la maladie, on prend les précautions qui s'imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c'est un virus qu'on ne voyait plus en Europe».
«Des recommandations ont été apportées, pour repérer, détecter, et ensuite isoler», a-t-elle ajouté. Dès lors que «la préconisation» des autorités de santé sur la vaccination des personnes en contact avec la maladie «sera établie», «nous sommes prêts».
«Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s'agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale», a précisé Brigitte Bourguignon. «Au-delà des soignants» en contact avec un malade, il s'agit des «cas contact» dans l'entourage du malade.
Dans un avis rendu mardi, la Haute autorité de Santé avait recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact avec un malade.
La ministre a par ailleurs indiqué qu'elle allait discuter lundi prochain avec ses homologues européens des «stratégies que nous allons adopter» à propos de cette maladie.
«Pour l'instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée», a-t-elle dit.