Alors que plusieurs cas de la variole du singe ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord, les autorités sanitaires françaises ont confirmé ce vendredi 20 mai un premier cas d'infection sur le territoire national.
Dans une note envoyée jeudi soir aux professionnels de santé, que nous avons pu consulter, la DGS (Direction générale de la Santé) annonçait qu’un cas suspect avait été détecté «en Ile-de-France». Une annonce confirmée ce vendredi par les autorités sanitaires françaises.
Il s’agit d’un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, ont précisé les autorités sanitaires. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et en l’absence de gravité, est isolée à son domicile.
«Tout cas suspect doit être signalé»
Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre par les équipes de Santé publique France et de l’Agence régionale de santé d'Ile-de-France, en lien avec le médecin ayant pris en charge cette personne. Les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont en cours de recensement.
Elles recevront de la part des autorités sanitaires les informations sur la conduite à tenir, afin de limiter la propagation du virus.
Si la DGS relève qu’«à ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins» et qu’il «n’y a pas eu de décès signalé», elle appelle toutefois les professionnels de santé à la vigilance «devant tout cas évocateur». «Tous cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé de votre région», ajoute-t-elle.
Plusieurs cas en Europe
Depuis le 14 mai, des cas confirmés d’infection par ce virus sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest ont été signalés dans plusieurs pays en Europe, au Royaume-Uni, au Portugal, en Espagne, en Suède, en Italie, ainsi qu’aux États-Unis et au Canada.
Maladie rare originaire d’Afrique, la variole du singe, également appelée Monkeypox, se caractérise par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et/ou dorsales au cours des cinq premiers jours. Apparaissent ensuite des éruptions cutanées, qui atteignent le visage, la paume des mains, la plante des pieds, sous forme de lésions, de pustules et de croûtes.
S’il n’existe pas encore de vaccin ou de traitement, les symptômes durent de quatorze à vingt-et-un jours et le patient guérit généralement spontanément. La variole du singe n’est mortelle que dans de très rares cas. Le taux de létalité serait de l’ordre de 1 % à 10 %.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) doit publier son premier rapport d'évaluation des risques sur cette nouvelle épidémie «en début de semaine prochaine».