Soignera-t-on demain les brûlures du deuxième degré grâce à de la peau de poisson ? Une équipe de médecins brésiliens mène actuellement une série de tests pour faire franchir un cap à cette méthode de traitement inédite.
A l’image d’un patch, les scientifiques ont en effet appliqué de la peau de Tilapia sur l’épiderme détérioré de quelques cinquante patients. Et les retours seraient bons. Les premières constatations font en effet état d’une cicatrisation accélérée et d’une sensation de douleur moins aiguë.
«Il s’agit d’une couverture biologique transitoire. Cela protège la lésion du contact de l’air et c’est par conséquent moins douloureux pour le patient. De plus, ce pansement biologique empêche la lésion de sécher, ce qui favorise la cicatrisation», explique à Francetvinfo.fr le Dr Eric Dantzer, chirurgien plasticien au service des grands brûlés de l’hôpital Sainte-Anne, à Toulon.
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Le principal avantage de ce procédé réside dans son prix bien plus abordable que le reste des techniques utilisées pour soigner les brûlures (pansement biologique en peau de porc ou émanant de membranes amniotiques humaines). L’inconvénient est qu’il est destiné uniquement aux victimes de brûlures du second degré, ceux dont la derme est atteinte. Dans le cas d’une brûlure au troisième degré, une intervention chirurgicale reste nécessaire.
Le Tilapia est un poisson d’eau douce, forme de carpes exotiques qui s’accommodent facilement à la pisciculture. Très présent au Brésil, sa peau est aussi utilisée dans la conception de sacs, portefeuilles, ceintures etc…