La justice japonaise vient de reconnaitre que le décès en 2014 de Joey Tocnang, jeune stagiaire de 27 ans, est directement lié à la trop lourde charge de travail auquel il était soumis.
Le jeune homme avait succombé à une insuffisance cardiaque dans le dortoir de l’entreprise qui l’employait. Les autorités ont mis en cause les heures supplémentaires qu’il effectuait pour l’entreprise, qui s’élevaient à 122,5 heures mensuelles, rapporte le Guardian.
20% des Japonais risquent de mourir de surmenage
Cette décision judiciaire survient quelques jours après la publication d’un rapport gouvernemental inquiétant, selon lequel un cinquième des Japonais qui travaillent risquent de mourir de surmenage. Ce phénomène, baptisé le «karoshi», provoque chaque année des décès par crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral et peut également entraîner de graves problèmes de santé.
Les suicides sont également une des conséquences majeures du surmenage. En 2015, selon les chiffres de la police, 2.159 suicides étaient liés au travail. Un peu plus tôt ce mois-ci, une jeune salariée de la publicité de 24 ans a mis fin à ses jours en raison du stress qu’elle subissait et du manque de sommeil.
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Plus de 80 heures supplémentaires chaque mois
Selon le rapport gouvernemental, 22,7% des sociétés japonaises interrogées entre décembre 2015 et janvier 2016 ont relevé que certains de leurs salariés effectuaient plus de 80 heures supplémentaires chaque mois. En outre, 21,3% des employés travaillent en moyenne 49 heures ou plus par semaine. A titre de comparaison, ce chiffre s’élève à 10,4% en France.