Les fumeurs seraient-ils mieux protégés contre Alzheimer ? C'est en tout cas ce que suggère une étude menée par des chercheurs de l'Institut Pasteur, qui met en avant le rôle positif que pourrait jouer la nicotine contre la maladie.
Comme l'explique un article publié récemment dans la revue Neurobiology of Aging, les chercheurs se sont basés sur de précédentes études montrant qu'un récepteur présent sur les neurones, baptisé «récepteur nicotinique», avait également tendance à fixer le peptide amyloïde bêta, la protéine qui s'accumule dans le cerveau lorsque l'on est atteint de la maladie d'Alzheimer.
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Les effets positifs de la nicotine contrebalancés par les effets négatifs
Prenant en compte cette constatation, les scientifiques sont parvenus à démontrer ce phénomène sur un être vivant, en l'occurence une souris. Ils ont ainsi fait passer des tests de mémoire à des souris malades d'Alzheimer, certaines étant génétiquement modifiées pour ne pas avoir de récepteurs nicotiniques disponibles.
Et les résultats les ont bluffés : «Les souris ayant certains récepteurs nicotiniques inactifs n'ont pas présenté de perte de mémoire comme les souris malades normales», explique Uwe Maskos, neurobiologiste à l'Institut Pasteur et co-auteur de l'étude. Pour le dire autrement, lorsque les récepteurs sont saturés par la nicotine, ils ne sont pas capables de fixer la protéine à l'origine de la maladie d'Alzheimer, qui ne se développe donc pas.
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Le fait de fumer des cigarettes pourrait donc, indirectement, jouer un rôle pour éviter l'apparition de la maladie. Mais les scientifiques rappellent que ces effets positifs supposés sont largement contrebalancés par les effets négatif de la nicotine : hypertension, artérosclérose, affaiblissement du système immuniatire, dépendance... sans compter les effets du goudront et autres produis nocifs présents dans les cigarettes.