Le projet divisait depuis six ans. L’ouverture d’une salle de consommation de drogue à moindre risque dans la capitale a été voté mardi, au conseil de Paris,.
Alors qu’elle doit voir le jour à l’automne (l'autorisation du test vient d’être publiée au Journal officiel), la majorité socialiste devait convaincre la droite et les riverains du bien-fondé du lieu. Ce dernier doit permettre d’encadrer les toxicomanes et ainsi éviter les pratiques dangereuses (surdoses, infections…), de les amener vers le sevrage mais aussi de réduire les nuisances pour les riverains, en évitant que les seringues ne soient jetées n’importe où. Une conception que ne partage pas Philippe Goujon, le député-maire LR du 15e, qui estime que «cette "salle de shoot" n’est pas utile», et même qu'elle est "dangereuse".
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Jean-Marie Le Guen (PS) a pour sa part indiqué qu'il s'agit de «l’aboutissement d’un long combat. Ce sera un progrès pour la santé et la sécurité des Parisiens». La municipalité va subventionner cet équipement à hauteur de 850 000 euros pour les travaux d’aménagement, à l’hôpital Lariboisière (10e). L’ensemble sera géré avec l’association Gaïa, spécialisée dans la prévention et les soins en addictologie et en toxicomanie.