En France, les jeunes filles peuvent se faire vacciner afin de se protéger du papillomavirus (HPV), parfois responsable du cancer du col de l'utérus. Une étude publiée aux Etats-Unis, révèle que la vaccination des garçons, pourrait participer à endiguer le virus.
Cette étude, publiée dans le numéro 11 de la revue américaine Epidemics, s'intéresse notamment aux coûts qu'engendreraient une telle campagne de vaccination. Et d'après ses résultats, vacciner les hommes serait aussi efficace, et pas forcément plus cher.
Ainsi, selon l'étude, faire augmenter le taux de vaccination chez les garçons coûterait moins en argent et en énergie, que de tenter de faire vacciner les jeunes femmes, rapporte Metronews.
Protéger les hommes du HPV
Si vacciner les hommes contre le papillomavirus humain, leur permet d'éviter de transmettre le virus à leurs partenaires féminins, qui risquent alors de développer un cancer du col de l'utérus, il les protégerait également des dangers de ce virus sur eux-même.
En étant infecté par le HPV, l'homme risque notamment des verrues sur les organes génitaux, et plus rarement des cancers du pénis, des amygdales ou du canal anal, détaille l'institut Pasteur.
Vaccination prévue en Suisse
En Suisse, l'Office Fédéral de la Santé publique a pris la décision début mars 2015 de recommander également la vaccination des garçons âgés de 11 à 26 ans contre ce virus. Selon l’OFSP, de 79 à 183 cas de cancer pourraient théoriquement être évités chaque année en Suisse grâce à la vaccination.
Un vaccin controversé
Chaque année, environ 3.000 femmes développent un cancer du col de l'utérus. Depuis la mise en circulation en France du Gardasil et jusqu'au 20 septembre 2013, 5,5 millions de doses ont été distribuées, détaille l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Mais cette vaccination facultative chez la jeune femme fait débat suite à plusieurs plaintes déposées contre le laboratoire commercialisant le Gardasil, ainsi que contre l'Agence du médicament. Des femmes, vaccinées, rendent responsable le Gardasil de graves effets secondaires sur leur système nerveux central.
L'ANSM répertorie de son côté 2092 cas "d’effets indésirables médicalement confirmées, dont 503 graves. [...] La majorité de ces notifications (76 %) correspond donc à des cas non graves (douleurs au site d’injection par exemple). Quant aux manifestations auto-immunes, qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans ce nouveau bilan, leur nombre reste faible au regard de la population exposée (127 cas notifiés en France dont 17 cas de sclérose en plaques, depuis le début de la commercialisation)."