En s'imposant samedi contre l'Irlande (10-9) pour son deuxième match dans le Tournoi des 6 nations, le XV de France version Guy Novès a lancé une nouvelle dynamique positive.
Les Tricolores ont ainsi mis fin à une série noire face au XV du Trèfle, marquée par trois défaites et deux matchs nuls, dont le cinglant 24-9 encaissé lors de la dernière Coupe du monde. Les Bleus n'avaient plus défaits les Irlandais depuis un test-match d’août 2011. "Il y a une fierté d’avoir su les battre", s'est félicité Jules Plisson. Un succès qui permet au XV de France de battre les doubles tenants du titre, de rester invaincu et surtout de prendre encore un peu plus de confiance après deux entrées en matière difficiles.
Menés au score contre l'Italie et l'Irlande au Stade de France, les Tricolores ont en effet démontré qu'ils savaient répondre présents et rebondir lorsqu'ils étaient dos au mur, ce qui manquait sous Philippe Saint-André. Une force de caractère pour ce groupe en construction mêlant quelques éléments d'expérience mais aussi des novices. Ce qu'attendait Guy Novès depuis sa prise de fonction. L'objectif de l'ancien manager du Stade toulousain était d'abord de redonner le moral à ses troupes après quatre ans, voire huit ans (Philippe Saint-André et Marc Lièvremont) sans réelle joie de vivre. Ce premier pallier semble avoir été franchi avec ces deux victoires consécutives au stade de France.
Gagner en régularité
"On est satisfait du résultat comptable, mais on garde les pieds sur terre et on sait schématiquement qu'il faudra (à Cardiff) faire une synthèse pour montrer un visage efficace, séduisant et conforme au chemin qu'on veut emprunter", a indiqué Yannick Bru. Car désormais les Bleus affronteront, dans deux semaines, le Pays de Galles qu'ils n'ont également plus battu depuis 2011. Et pour y parvenir, ils devront être aussi conquérants que face aux Irlandais.
Mais il faudra également être régulier tout au long de la rencontre. Car le XV de France a été fébrile pendant les trente premières minutes contre le XV de Trèfle, ce qui avait également été le cas contre l'Italie la semaine précédente. "Nos joueurs se sont mis une pression excessive. Pour pouvoir rivaliser, il faut se lâcher", a expliqué en fin de rencontre le sélectionneur tricolore. Il a en effet fallu attendre les entrées de Rabah Slimani et Eddy Ben Arous pour que le pack se mette à avancer en mêlée et à ébranler les certitudes irlandaises. Les Jonathan Danty, Yacouba Camara ont commencé à trouver des espaces. Des points positifs sur lesquels le staff français devra s'appuyer lors des deux prochaines semaines avant de se rendre à Cardiff.
#6Nations Le XV de France bien lancé mais pas encore sur orbite https://t.co/c1444as7tV par @JeremyMarot #AFP pic.twitter.com/TueGGD4kBS
— Agence France-Presse (@afpfr) February 14, 2016